L’UNESCO pour le Maghreb commémore la Journée mondiale de l’environnement
L’Organisation des Nations Unies, consciente que la protection et l’amélioration de l’environnement est une question d’importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique à travers le monde, a désigné le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement.
La célébration de cette journée permet à l’UNESCO de développer les bases nécessaires pour éclairer l’opinion publique et donner aux individus, aux entreprises et aux collectivités le sens de leurs responsabilités en ce qui concerne la protection et l’amélioration de l’environnement.
«L’UNESCO a une grande expérience de la promotion des sciences écologiques grâce à des travaux novateurs consacrés aux écosystèmes, aux réserves de biosphère, au renforcement des capacités, à des évaluations scientifiques et à des notes d’orientation destinées à soutenir la formulation de politiques durables. Une gestion durable des déchets ménagers et assimilés est l’aboutissement d’un long processus qui implique des changements importants de pratiques et de comportements des acteurs économiques et de la population. Les réformes du cadre institutionnel et réglementaire et les incitations fiscales et financières, sans oublier l’éducation des populations sont des leviers indispensables à la gestion durable et valorisante des déchets ménagers et assimilés qui minimiserait les impacts négatifs sur l’environnement. L’UNESCO plaide et œuvre pour le renforcement de la coopération Nord-Sud dans les domaines en lien avec son mandat multisectoriel et interdisciplinaire. L’innovation en ingénierie environnementale est un axe stratégique d’échange d’expériences entre les pays du Maghreb et les pays ayant réalisé des avancées dans ce domaine», affirme Golda El-Khoury, Directrice et Représentante du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb.
Pour commémorer la Journée mondiale de l’environnement, l’UNESCO pour le Maghreb organise les 8 et 9 juin 2020 en collaboration avec l’Ambassade de la Suède au Maroc, et en partenariat avec IVL Swedish Environmental Research Institute deux journées de formation en ligne sur l’expérience suédoise dans la gestion et la valorisation des déchets ménagers et assimilés.
Ces deux journées de formation, animées par des experts de IVL pour le compte de la Smart City Sweden, seront dispensées en ligne et permettront à une vingtaine d’experts marocains d’échanger avec leurs homologues suédois sur les bonnes pratiques pour assurer une gestion durable et efficiente des déchets ménagers et assimilés dans l’objectif ultime de minimiser les impacts négatifs sur l’environnement et une meilleure valorisation des ressources.
Pour rappel, les pouvoirs publics marocains ont placé l’agenda d’une gestion durable des déchets ménagers et assimilés parmi les priorités nationales et ont adopté une démarche progressive et intégrée pour y parvenir. C’est ainsi que conformément aux bonnes pratiques internationales, la loi-cadre sur l’environnement et le développement durable a instauré le principe de «Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) ». Le Maroc a aussi opté pour l’usage de l’instrument parafiscal de l’écotaxe pour financer le développement des filières de valorisation/ recyclage des déchets ménagers et assimilés.
« Après les avancées remarquables enregistrées par le Maroc au niveau de l’extension des services de collecte et d’élimination des déchets, leur valorisation constitue actuellement l’étape décisive et un tournant important vers une gestion plus efficiente, soutenable et durable des déchets ménagers et assimilés. Cet événement de partage d’expériences entre les experts suédois et marocains sur la gestion et la valorisation des déchets ménagers et assimilés n’est qu’un prélude à un partenariat que nous sommes en passe de mettre en place avec notre partenaire IVL dans différents domaines liés à la préservation et la valorisation des ressources naturelles qui constituent une priorité pour l’UNESCO », ajoute Golda El-Khoury, Directrice et Représentante du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb.
C’est à la Suède que reviens le mérite d’initier en 1968 le débat au sein des États membres de l’UNESCO pour dédier une journée internationale à la préservation de l’environnement. L’année 1972 a constitué un tournant dans le développement de la politique environnementale internationale, avec la première conférence majeure sur les questions environnementales: la Conférence des Nations Unies sur l’environnement ou la Conférence de Stockholm (5-16 juin 1972). Quelques mois plus tard, le 15 décembre, l’Assemblée générale adoptait la résolution (A/RES/2994), désignant le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement et demandant instamment « aux gouvernements et aux organismes des Nations Unies d’entreprendre chaque année ce jour-là des activités de caractère mondial réaffirmant l’intérêt qu’ils attachent à la protection et à l’amélioration de l’environnement en vue d’approfondir la prise de conscience des problèmes de l’environnement ».
