L’Union Européenne premier partenaire économique du Maroc
Le Maroc évolue dans une mondialisation où la concurrence est de plus en plus rude. L’Union Européenne reste le premier partenaire économique du Royaume, en effet, en 2023 les importations en provenance de l’Union Européenne étaient chiffrées à 139,6 milliards de dirhams.
En 2023, les importations étaient chiffrées à 139,6 milliards de dirhams. Les accords de libre-échange (ALE) signés par le Royaume couvrent environ 55 pays. L’accord de libre-échange n’est bénéfique et profitable que si l’économie est compétitive. Le Maroc fait face à plusieurs défis dans le développement de plusieurs secteurs orientés export et à plus forte valeur ajoutée, tels que l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’industrie chimique…
En 2023, les importations réalisées dans le cadre des accords de libre-échange restaient stables. L’office des changes vient de publier son rapport annuel sur le commerce extérieur du Maroc pour l’année 2023, en effet, les importations se chiffrent à 207,9 milliards de dirhams. Leur contribution dans les importations totales s’est relativement améliorée à +0,8 points.
Par ailleurs, les importations avec l’Union Européenne ont atteint 67,1% dans le cadre de l’accord de libre-échange (ALE) avec le bloc économique. Les importations réalisées sont estimées à 139,6 milliards de dirhams en 2024, contre 138,4 milliards de dirhams en 2023. Soit une hausse de 0,8% ou +1,2 milliard de dirhams. Cette progression est le résultat de l’augmentation des importations originaires de plusieurs pays, dont la Roumanie, la Pologne, l’Allemagne et le Portugal, diminuée par la baisse des importations originaires de la France (-2,1 milliards de dirhams) et de l’Espagne (-1,3 milliard de dirhams).
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Au niveau de l’accord du Royaume avec les Etats-Unis, cet accord se place au 2ème rang pour la 2ème année consécutive. Les importations dans le cadre de cet accord reculent de 1,2% ou -378 millions de dirhams, dû essentiellement à la baisse des produits énergétiques.
Dans le cadre de l’Accord de libre-échange avec la Turquie, les importations ont baissé de 8,2% soit -2,2 milliards de dirhams. Les importations originaires de la Turquie sont couvertes à hauteur de 68% par cet accord.
Dans le cadre de l’accord avec les pays de l’AELE (l’Association européenne de libre-échange), les échanges ont enregistré une hausse de 336 millions de dirhams ou +13,9%, portée par les importations originaires de la Norvège.
Libre-échange
Le libre-échange entre pays est mutuellement avantageux à partir du moment où chacun se spécialise dans les productions où il a un avantage à l’export (c’est-à-dire un coût de production moins cher). Le commerce international permettrait aux pays de se développer puisqu’ils pourraient bénéficier des productions d’autres pays tout en exportant les leurs. Cependant le libre-échange présenterait des aspects négatifs tel que l’échange est inégal entre pays riches et pays pauvres car toutes les spécialisations ne se valent pas. Se spécialiser dans des industries à haute technologie n’équivaut pas à se spécialiser dans la production de cacao. Ainsi la mondialisation enferme les pays en développement dans les exportations de matières premières (c’est leur avantage à l’export), matières premières souvent produites par des multinationales et dont les prix sont très volatils car déterminés sur les marchés financiers. Pour conclure, le libre-échange c’est avant tout un échange déséquilibré qui profite à celui qui est en position de force (en l’occurrence les pays riches au 20ème siècle). Il a aussi des conséquences désastreuses sur tous les secteurs subissant les importations des pays étrangers. Le libre-échange se fonde sur la promotion autant des exportations que des importations, il fait donc des gagnants et des perdants également à l’intérieur même de chaque pays.