M. Aujjar insiste, à Rabat, sur la nécessité de l’amélioration de l’efficacité de la justice via une gestion rationnelle
Le ministre de la Justice Mohamed Aujjar a insisté, jeudi à Rabat, sur la nécessité de l’amélioration de l’efficacité de la justice via une gestion professionnelle et rationnelle adoptant les mécanismes de la bonne gouvernance.
Intervenant à l’ouverture d’un séminaire international sur « La gestion des moyens du parquet », organisé par la Présidence du ministère public, dans le cadre du programme de coopération avec le Conseil de l’Europe, M. Aujjar a affirmé que la place de choix qu’occupe le parquet dans l’ensemble des systèmes judiciaires impose la mobilisation des moyens à même d’assurer le succès de sa mission, notamment dans un contexte marqué par les défis de l’amplification et de l’internationalisation de la criminalité. En parallèle au soutien et moyens requis, le parquet est appelé à adopter une gestion optimale et des mécanismes de bonne gouvernance, conformément à la constitution, a-t-il souligné, ajoutant que cette gestion doit s’appuyer sur la détermination exacte des besoins et une budgétisation basée sur les résultats et les moyens disponibles.
Dans le cadre de la contribution dans la gestion du parquet sans porter atteinte à son indépendance, M. Aujjar a affirmé que son département a pris, dans la limite de ses prérogatives, plusieurs mesures en faveur de la gestion optimale et efficace des mécanismes de la justice pénale, notamment l’accélération de l’adoption de la loi sur le transfert de la présidence du parquet au procureur général du Roi près la Cour de Cassation, l’affectation d’un siège et des ressources humaines nécessaires à la Présidence du parquet, le transfert de l’archive et la contribution dans l’élaboration du budget annexe. M. Aujjar a également évoqué l’adoption par le ministère, en harmonie avec les normes internationales, d’une approche de dialogue de gestion et du budget basé sur les résultats, dans le but de renforcer les conditions d’efficience judiciaire et de promouvoir le management appuyé sur des programmes assortis d’objectifs fixés et d’indicateurs de mesure d’efficacité.
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L’indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif a été le fruit d’un long débat dans le cadre du dialogue national sur la réforme profonde et globale du système judiciaire, engagé sur Hautes Instructions Royales, a-t-il noté. Ont assisté à ce séminaire plusieurs personnalités, notamment le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, le président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui, le chef du bureau du conseil de l’Europe au Maroc, Jose-Luis Herrero et l’ancien président et membre du conseil consultatif des procureurs européens, Cedric Visart de Bocarme, ainsi que l’ancien procureur général de Liège (Bruxelles).
Les travaux du séminaire porteront sur quatre sujets, à savoir le cadre institutionnel propice à l’indépendance et l’impartialité du Parquet, la maîtrise des besoins des parquets et les méthodes de gestion moderne, et la gestion spécifique de la Présidence du Ministère public, ainsi que le devoir de transparence et d’information du public sur l’action et les affaires du parquet.