M. Bourita reçoit la candidate égyptienne au poste de directeur général de l’UNESCO, Moushira Khattab
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita a reçu, mercredi à Rabat, la candidate égyptienne au poste de directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la science et la culture (UNESCO), Mme Moushira Khattab, en visite dans le Royaume.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, M. Bourita a qualifié les discussions avec l’ex-diplomate égyptienne de « franches et fructueuses », notant que pour le Maroc, l’UNESCO « traverse une phase très critique marquée par la pression sur ses ressources financières, la politisation accrue de son agenda et un décalage par rapport aux attentes des pays membres et sa mission ».
Il a affirmé, à cet effet, qu’il est important que le vote pour le poste de directeur général de l’UNESCO se fasse dans l’optique de ramener la confiance à l’Organisation, de la recentrer sur sa mission de base et d’améliorer sa situation financière, ajoutant que le Maroc est « convaincu » que Mme Khattab présente une vision et un programme de travail clairs pour l’Organisation.
Pour sa part, Mme Khattab a déclaré que son entretien avec M. Bourita était « fructueux », soulignant que « l’UNESCO souffre d’une politisation flagrante et d’un fort déficit de ses ressources financières, au moment où le monde a besoin d’une Organisation forte afin de lutter contre le terrorisme, l’intégrisme et le l’embrigadement des jeunes, à travers l’enseignement, la culture, la science et une culture basée sur le respect et la communication avec autrui ».
La candidate égyptienne a souligné, en outre, que sa vision pour l’UNESCO est soutenue par son expérience diplomatique et sa capacité de « réduire l’écart entre les attentes et ce que peut offrir l’ONU », affirmant que l’objectif est d’œuvrer à ce que l’UNESCO devienne une organisation « forte, transparente, efficace et capable d’accomplir ses missions ».
Par ailleurs, Mme Khattab s’est dite fière de représenter, par sa candidature, à la fois l’Egypte et l’Union africaine, affirmant que l’UA « est devenue plus forte après le retour du Royaume en son sein ».
Elle a également salué la contribution du Maroc à la deuxième décision de l’UA soutenant sa candidature et ouvrant la voie aux pays africains pour la mobilisation du soutien d’autres regroupements géographiques.
»Nous comptons énormément sur le rôle actif du Maroc au sein de l’UNESCO », a-t-elle dit.
Mme Moushira Khattab est titulaire d’un doctorat en économie et sciences politiques de l’Université du Caire en 1967. Elle a intégré le ministère des Affaires étrangères en 1968, avant d’être désignée ambassadeur de son pays auprès de la Tchécoslovaquie de 1990 à 1995, puis en Afrique du Sud de 1995 à 1999. Elle a également été ministre adjoint des affaires étrangères, secrétaire général du Conseil national pour la maternité et l’enfance et ministre d’Etat pour la famille et la population.
Outre Mme Khattab, huit autres candidats sont en lice pour le poste de directeur général de l’UNESCO, à savoir Polad Bulbuloglu (Azerbaïdjan), Pham Sanh Chau (Viet Nam), Hamad bin Abdulaziz al-Kawari (Qatar), Qian Tang (Chine), Juan Alfonso Fuentes Soria (Guatemala), Saleh Al-Hasnawi (Irak), Vera El-Khoury lacoeuilhe (Liban) et Audrey Azoulay (France).