M.Nicolas Blancher (FMI) : Le Maroc a mis en place des réformes « très importantes » en matière d’amélioration du climat des affaires
Le Maroc a mis en place des réformes « très importantes » destinées à améliorer davantage le climat des affaires en vue d’instaurer une croissance plus large et inclusive, a souligné, mardi, Nicolas Blancher, Conseiller et chef de mission pour le Maroc au Département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI).
S’exprimant lors d’une conférence de presse téléphonique depuis le siège du FMI à Washington, M. Blancher a fait observer que des réformes « très importantes ont été mises en oeuvre et continuent d’être engagées en matière d’amélioration du climat des affaires », un volet qui revêt une grande importance dans l’instauration d’une « croissance plus large » et inclusive.
Le fruit de ces réformes est clairement reflété dans le classement Doing Business que publie la Banque mondiale, a-t-il indiqué, estimant que ce classement témoigne que des « progrès notables » ont été réalisés dans le domaine du climat des affaires.
M. Blancher a, en outre, mis en lumière les réformes engagées dans le cadre de la politique budgétaire, notamment l’adoption de la loi organique des finances, « qui organise, selon lui, de façon plus claire, transparente et stricte la gestion des finances publiques », et la réforme du régime de compensation, outre celle des retraites de la fonction publique.
Il a également passé en revue les réformes initiées dans le secteur financier, au niveau notamment de la supervision bancaire et le renforcement de la stabilité financière.
« Ces efforts dénotent d’une dynamique forte », a-t-il dit, concédant toutefois que des progrès sont nécessaires en matière de lutte contre le chômage, particulièrement parmi les jeunes et d’élargissement de la participation des femmes au marché du travail.
Revenant à la décision du Conseil d’administration du FMI d’accorder une Ligne de précaution et de liquidité (LPL) de 3,47 milliards de dollars au Maroc, M. Blancher a précisé que cette ligne, qui s’étale sur une période de deux ans, fournira au Royaume une « assurance utile » contre les chocs exogènes alors que les autorités marocaines mènent un programme de réformes destinées à renforcer davantage la résilience de l’économie et à conforter une croissance économique plus forte et plus inclusive.
« Malgré une conjoncture mondiale et régionale difficile, le Maroc a considérablement avancé dans la réduction des vulnérabilités budgétaires et extérieures, ainsi que dans la gestion des défis à moyen terme« , a-t-il expliqué.
Toutefois, a noté M. Blancher, l’économie marocaine reste confrontée à des risques baissiers liés notamment à la conjoncture externe, à la montée des risques géopolitiques et sécuritaires, outre le risque d’une plus grande volatilité financière internationale.
Il a souligné, dans ce contexte, que le FMI soutiendra les politiques du Maroc en terme notamment de poursuite de l’assainissement budgétaire, et les efforts de décentralisation budgétaire dans le cadre de la régionalisation avancée, ajoutant que tous ces efforts contribueront à préserver et à améliorer les finances publiques.
La LPL a été mise en place en 2011 de manière à répondre plus souplement aux besoins en liquidités de pays membres qui affichent des paramètres économiques fondamentaux solides et de bons antécédents en matière d’exécution de la politique économique, mais qui restent vulnérables.