M. Ramid expose à Genève le PANDDH, première expérience du genre dans la région
Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, a présenté mardi à Genève le Plan d’action national en matière de démocratie et de droits de l’homme (PANDDH), première expérience du genre dans la région.
Animant une table-ronde organisée par la Mission permanente du Maroc auprès de l’ONU, le ministre a précisé que le plan comporte 430 mesures répartis en quatre axes liés à la démocratie et gouvernance, aux droits économiques, socio-culturels et environnementaux, à la protection des droits catégoriels et au cadre institutionnel et juridique. La Constitution de 2011, a-t-il dit, consacre ce choix volontariste dans le cadre du processus de réforme qui a permis au Royaume de faire un pas de géant sur la voie de la démocratie et des droits de l’Homme.
M. Ramid a mis en évidence les principales réalisations accomplies durant les dernières années, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI. Il a cité l’adhésion du Maroc aux principaux traités relatifs aux droits humains dont la Convention internationale contre les disparitions forcées, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ou encore la ratification du Protocole facultatif à la Convention contre la torture. Cette rencontre a été initiée à l’occasion du 25ème anniversaire de la Déclaration de Vienne et du Programme d’action y afférent, en collaboration avec les missions permanentes de France, du Brésil et d’Azerbaïdjan avec comme thème « les stratégies de planification en matière des droits de l’Homme ».
« Le PANDDH repose sur un programme bien défini prévoyant des mesures ciblées pour la promotion des droits humains dans divers domaines », a-t-il déclaré à la presse, notant que le débat a permis le partage d’expériences et de bonnes pratiques en la matière. Il a estimé qu’« un tel exercice s’avère d’une grande utilité pour faire connaître nos acquis et pratiques, et en même temps tirer profit des expériences d’autres pays ». Le gouvernement dispose aujourd’hui d’un programme en matière des droits humains approuvé par le Parlement, a fait observer le ministre, notant que le plan d’action national, le fruit d’un large consensus, sera mis en œuvre avec le même esprit participatif, dans l’ambition d’aller de l’avant dans la promotion des droits de l’Homme.
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Les intervenants lors de cette table-rond ont mis en lumière les expériences de leurs pays respectifs en matière de formation et d’information publique, insistant sur l’ancrage des questions en lien avec les droits de l’homme, la démocratie et la primauté du droit dans les programmes des établissements d’enseignement. La culture des droits de l’Homme est, selon eux, la meilleure garantie pour le respect et la jouissance effective des droits et des libertés fondamentales. L’appropriation de cette culture représente donc une exigence supplémentaire pour les États et les acteurs sociaux, au-delà de la mise en place des institutions de délibération démocratique et de protection des droits, ont-ils relevé.
Le PANDDH est le premier programme d’action intégrant à la fois la dimension démocratie et droits humains. Il répond à la nécessité, pour le Maroc, de disposer d’un cadre cohérent permettant d’inscrire et de coordonner l’ensemble des actions qui visent la diffusion, la promotion, la protection et le renforcement du respect des droits humains. Ont pris part à ce débat MM. Hassan Boukili, chargé d’affaires du Maroc à Genève, Elisabeth Laurin, ambassadeur représentant permanent de la France auprès de l’ONU, ainsi que des diplomates représentant l’Éthiopie, la Jordanie, l’Azerbaïdjan et d’experts des Nations unies.