M. Ramid met en avant à Genève les acquis réalisés en matière des droits de l’Homme
Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, a mis en avant mardi, devant le Conseil des droits de l’Homme (CDH), les progrès et acquis significatifs réalisés ces dernières années au Maroc en matière de promotion et de protection des droits humains. « Le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, a fait de la protection des droits de l’Homme l’un des piliers de la dynamique de réforme globale ainsi qu’un choix stratégique, y compris dans sa diplomatie et ses relations avec ses partenaires », a-t-il souligné lors de la 34ème session du conseil. La nouvelle Constitution, a-t-il dit, « consacre ce choix volontariste dans le cadre du processus de réforme qui a permis au Royaume de faire un pas de géant sur la voie de la démocratie et des droits de l’Homme ».
Cette dynamique réformatrice recouvre les différentes régions du Royaume, avec à leur tête les provinces du sud, dans une logique de consécration de l’approche participative et inclusive, a ajouté le ministre. Mettant en évidence l’ouverture du Royaume sur les mécanismes des droits de l’Homme de l’ONU, M. Ramid a indiqué que le Maroc va présenter son rapport au titre de la 3ème session de l’Examen périodique universel (EPU) en mai prochain. A ce jour, a-t-il précisé, le Maroc a reçu 11 visites de procédures spéciales depuis l’an 2000, ce qui témoigne de l’interaction positive et de l’ouverture continue de Rabat sur les mécanismes internationaux. Il a en outre rappelé la visite organisée en mai 2014 par le Haut-commissariat aux droits de l’Homme et celle du président du CDH en novembre de la même année dans le Royaume.
S’agissant de la question du Sahara marocain, le ministre a réaffirmé l’engagement du Royaume en faveur d’une solution politique, consensuelle et négociée sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie, qualifiée par le Conseil de sécurité de « sérieuse et crédible ». Il a à cet égard souligné la détermination du Maroc, sous le leadership de SM le Roi, à interagir positivement et à poursuivre la coopération avec le secrétaire général des Nations unies en vue de parvenir à une solution définitive à ce conflit artificiel. Sur le même registre, le ministre a indiqué que le processus de consolidation de l’édifice démocratique se poursuit avec une large adhésion de la population des provinces du sud lors des différentes échéances électorales nationales et locales ainsi qu’au niveau des organes élus.
Il a aussi mis en relief l’importance des missions des institutions nationales des droits de l’Homme, particulièrement le Conseil national des droits de l’Homme, dont le rôle a été plusieurs fois salué par le Conseil de sécurité.
La population des provinces du sud, a-t-il noté, s’impliquent activement dans les efforts de développement déployées au plan local, dans le cadre du nouveau modèle de développement dans la région et en ligne avec le processus de régionalisation avancée qui a été consacrée par la Constitution 2011. Evoquant d’autre part la réintégration du Maroc au sein de l’UA, le ministre a relevé que ce retour revêt un caractère historique puisqu’il s’agit du couronnement d’un processus fructueux dans les relations entre le Royaume et les pays africains.
Selon lui, ce retour vient donner une nouvelle impulsion aux liens séculaires qu’entretient le Maroc avec le continent par l’élaboration d’une politique africaine globale susceptible de renforcer sa présence aux échelles continentale et mondiale et de favoriser le rayonnement de l’UA en tant que partenaire fiable et agissant à l’international. Sur la même lignée, le ministre a fait observer que le Royaume accorde un intérêt particulier à la promotion des droits économiques et sociaux en Afrique, conformément à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI. La démarche marocaine en la matière, a-t-il poursuivi, s’appuie principalement sur la protection et le respect de l’identité culturelle et religieuse des peuples du continent, le développement durable, la coopération sécuritaire et économique grâce aux partenariats avantageux pour les populations des pays amis.
Sur un autre registre, M. Ramid a réitéré le soutien et l’engagement du Royaume en faveur des droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien frère, ajoutant que Rabat ne cesse de déployer ses efforts diplomatiques en vue de parvenir à un règlement juste, global et durable à ce conflit. Il a assuré que le Maroc poursuivra ses actions sur le terrain à travers des chantiers destinés à promouvoir les droits économiques, sociaux et culturels des Palestiniens, plus particulièrement les habitants d’Al-Qods. Le responsable a rappelé à ce propos que les Maqdissis bénéficient de projets importants réalisés par l’Agence Bayt Mal Al-Qods relevant du Comité Al Qods, présidé par SM le Roi.
Par ailleurs, M. Ramid a mis en exergue les contributions marocaines visant la promotion de la paix et du développement dans la région sahélo-saharienne, citant la consolidation des relations bilatérales et multilatérales avec les pays concernés dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Il a en outre rappelé que le Royaume a abrité le dialogue inter-libyen qui a été couronné par la signature de l’accord de Skhirate portant sur la formation d’un gouvernement d’union, de même qu’il a mis l’accent sur les actions diplomatiques marocaines au sein du Conseil de sécurité en vue de mettre fin aux conflits au Yémen et en Syrie.