Macky Sall, le chantre de l’émergence qui a convaincu les Sénégalais
Donné favori depuis le lancement de la Présidentielle 2019 au Sénégal, Macky Sall qui a su défendre, en toute sérénité et confiance, son bilan durant la campagne, a su convaincre les électeurs sénégalais qui l’on reconduit, dès le premier tour à 58,27% des voix, pour un second mandat de cinq ans.
Les Sénégalais ont ainsi choisi la voie de la continuité avec le président de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY/ Unis pour le même espoir, en wolof), qui achevé sur une bonne note son premier mandat de sept ans à la magistrature suprême du pays.
Né en 1961 à Fatick, dont il fut maire de 2009 à 2012, Macky Sall qui peut se prévaloir de la plus fulgurante des ascensions parmi les acteurs de sa génération, cumule un riche et long parcours politique entamé, dès sa jeunesse, dans les rangs de l’ancien président et leader du Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Wade, aux côtés duquel il gravira les échelons et occupera d’importants postes au sein de l’exécutif.
Avant de devenir Premier Ministre de 2004 à 2007, puis président de l’Assemblée nationale sénégalaise de 2007 à 2008, ce géologue de formation a occupé successivement les fonctions de ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Hydraulique (2001 à 2003), et de ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, porte-parole du gouvernement (Août 2003 à avril 2004).
« Lorsque j’accède à la primature (le 21 avril 2004), j’ai 42 ans, je n’ai pas la flamboyance de Seck (Idrissa, son prédécesseur), mais Wade m’a préparé à cette fonction en faisant de moi, auparavant, non seulement le ministre de l’Intérieur (août 2003- avril 2004), mais aussi le porte-parole du gouvernement », rappelle celui qui accédera, quelques années plus tard à la magistrature suprême, dans son autobiographie intitulée « Le Sénégal au cœur » (éditions Cherche Midi).
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Destitué de la présidence de l’Assemblée nationale, Macky Sall qui s’est brouillé avec Wade quittera le PDS, en 2008, pour créer sa propre formation politique, l’Alliance pour la République (APR) et préparer, sereinement, son retour aux affaires par la grande porte cette fois-ci, celle de la présidence de la république.
Lors de sa première participation à une élection présidentielle en 2012, Macky Sall qui se définit lui-même comme « discret, fidèle et efficace » a réussi à battre son ancien mentor Abdoulaye Wade, après être arrivé en deuxième position du premier tour, avec 26,58 % des voix contre 34,81 % pour le président sortant.
Dans l’entre-deux-tours, il réunit tous les candidats battus dans la coalition BBY et emporte le second tour avec 65,80 % des voix contre 34,20 %.
Sur le plan économique, ce qui aurait marqué la présidence de ce chantre de l’émergence reste, incontestablement, le lancement en 2014 du Plan Sénégal émergent (PSE) : un vaste chantier d’infrastructures pour favoriser le développement économique.
Transformant le pays en un énorme chantier ouvert, le PSE a doté le Sénégal d’importantes infrastructures de base, assorties de plusieurs initiatives socio-économiques, dont la Couverture maladie universelle (CMU), le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), la consolidation du Pôle urbain de Diamniadio, et le Programme de modernisation des villes.
Parmi les chantiers les plus emblématiques du septennat de Macky Sall, force est de citer en particulier le Train express régional (TER) reliant Dakar à la nouvelle ville de Diamnadio, le Centre international Abdou Diouf (CICAD) des conférences, la gare des gros porteurs, le marché d’intérêt national, les sphères ministérielles, le parc industriel et le nouvel aéroport international Blaise Diagne de Ndiass, un joyau architectural implanté au sud de Dakar.