Madagascar se prépare à des législatives cruciales et serrées
Les Malgaches se rendront aux urnes le 29 mai courant pour élire les 163 députés de l’Assemblée nationale lors de législatives qui s’annoncent très disputée, avec l’enjeu majeur pour les différents partis d’arracher le maximum de sièges à l’hémicycle.
À deux semaines du scrutin, le débat public s’intensifie et les campagnes électorales battent leur plein, avec d’un côté la coalition présidentielle “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (IRMAR) et, de l’autre côté, les partis d’opposition dirigés par d’anciens candidats à la présidentielle.
Afin d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, les candidats devront obtenir plus de 82 sièges. Actuellement, 71% des députés font partie du groupement parlementaire lié au camp présidentiel, 12% du Groupe parlementaire de la république (GPR), 11% du Tiako i Madagasikara (TIM) et 6% sont des non-affiliés.
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Pour le Président Andry Rajoelina, qui a été élu il y a à peine cinq mois à la tête du pays, l’enjeu est de taille : asseoir une majorité franche qui lui permettra de gouverner sans entraves au cours des cinq prochaines années.
Les «Oranges» comptent ainsi maintenir leur performance assurée lors des législatives de 2019, en s’en sortant avec une majorité écrasante à la Chambre basse. Sauf que la course aux sièges à l’institution de Tsimbazaza s’avère une tâche qui nécessite un travail de proximité. Outre la couleur politique, le choix des candidats est très décisif, car une erreur de casting peut conduire à une débâcle électorale.
Côté opposition, elle est divisée en deux blocs. D’un côté, il y a le collectif des Malagasy avec dans ses rangs les anciens candidats à la Préisdence Hajo Andrianainarivelo, Roland Ratsiraka, Tahina Razafinjoelina, Jean Jacques Ratsietison et Andry Raobelina.
De l’autre côté, figure la coalition de Firaisankina composée par les formations politiques dirigées par les anciens candidats Marc Ravalomanana, Siteny Randrianasoloniaiko, August Paraina, Jean Brunelle Razafitsiandraofa et Hery Rajaonarimampianina.
À en juger les résultats de la présidentielle tenue en novembre 2023, cette dernière a une longueur d’avance sur le collectif des Malagasy, vu qu’elle compte dans ses rangs trois anciens candidats classés respectivement 2ème, 3ème et 4ème dans la course pour le Palais d’Iavoloha.
Ainsi, l’opposition, même en ordre dispersé, cherche à tirer son épingle du jeu. Mais vu que son implantation locale n’est pas bien établie, elle a cherché à courtiser des personnalités politiques connues pour préparer des duels électoraux dans plusieurs circonscriptions clés, y compris celle de la capitale Antananarivo.
Quant aux indépendants, ils joueront un rôle prépondérant dans l’optique de former une majorité au sein de l’Assemblée nationale. Ainsi, la coalition qui reçoit le plus de soutiens venant des députés non affiliés aura plus de chances de devenir la principale force au Parlement.
Avec MAP