Mali : Les dirigeants de la transition reportent les présidentielles prévues en 2024
Le gouvernement malien au pouvoir depuis mai 2021 à la suite d’un deuxième coup d’État a annoncé lundi 25 septembre le report sine die des élections présidentielles prévues en février 2024, invoquant un certain nombre de raisons, notamment des problèmes liés à la révision des listes électorales.
Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, a annoncé cette décision, notant que les élections « seront légèrement reportées pour des raisons techniques ». Il a également indiqué que les difficultés financières liées à la révision des listes électorales sont à l’origine de cette décision.
Les Maliens ont adopté le 18 juin à une écrasante majorité une nouvelle Constitution qui, selon un décret présidentiel, vise à renforcer les pouvoirs du Président. Il fait également la part belle aux forces armées et met l’accent sur la « souveraineté » de la nation.
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La nouvelle Constitution accorde également l’amnistie aux auteurs des coups d’État précédents, réforme le contrôle des finances publiques et oblige les députés et les sénateurs à déclarer leur patrimoine dans le but de lutter contre la corruption, et relègue le français, actuellement langue officielle, au statut de langue officielle. « Langue de travail. »
Selon la nouvelle loi, le pays devrait organiser deux tours présidentiels, fixés aux 4 et 18 février 2024. Le pays est soumis à des sanctions économiques depuis 2021 suite à la prise du pouvoir par une junte dirigée par le vice-président Assimi Goita contre le président par intérim Bah N. ‘daw et le Premier Ministre Moctar Ouane.
L’organisation régionale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a imposé un large éventail de sanctions contre le pays dirigé par Goita et a accepté de lever les sanctions après que le gouvernement ait organisé des élections présidentielles d’ici février 2024.