Marche Verte : Le Roi inaugure une révolution institutionnelle pour une diaspora unifiée
CE QUE JE PENSE
Le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion du 49e anniversaire de la Marche Verte brille d’une intensité singulière, réaffirmant l’engagement du Maroc pour sa souveraineté et invitant chaque Marocain, où qu’il soit, à être le pilier de cette grande cause. En revisitant avec force et conviction les avancées de la marocanité du Sahara, le Souverain nous entraîne dans une vision à la fois fidèle à notre histoire et résolument tournée vers l’avenir. Dans la continuité du discours prononcé en octobre dernier devant le Parlement, le Roi trace les contours d’une diplomatie rigoureuse et pragmatique, fermement enracinée dans la réalité de notre intégrité territoriale, mais empreinte de la subtilité nécessaire pour déjouer les manœuvres d’un adversaire s’accrochant aux vestiges d’un passé révolu.
Mais au-delà de ce rappel essentiel, le Roi esquisse un horizon nouveau pour les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE), annonçant une refonte profonde et magistrale du cadre institutionnel qui les concerne. Cet « inflexion institutionnelle », pour reprendre les mots de Sa Majesté, porte les germes d’un changement audacieux, conçu pour unifier, moderniser et rationaliser les structures aujourd’hui fragmentées et multiples qui peinent à répondre aux besoins d’une diaspora dynamique, fière, et indéfectiblement attachée aux valeurs marocaines. Le discours Royal se fait alors l’écho d’un diagnostic implacable dressé dès août 2022, lorsque le Souverain avait appelé à un renouveau de l’action de l’État en faveur des MRE. Ce chantier a été mûri au sein des ministères, orchestré par une Commission interministérielle pilotée par le Chef du gouvernement, comme pour souligner la haute importance stratégique de cette réforme.
Trois idées-forces jalonnent ce projet de renaissance institutionnelle. Tout d’abord, le Roi met en avant l’évolution naturelle et multiple des liens qui unissent les MRE à leur patrie d’origine. Leur attachement à la terre marocaine s’exprime aujourd’hui sous des formes diversifiées, culturelles, linguistiques, cultuelles et identitaires, traduisant une richesse incommensurable que l’État se doit d’honorer et de renforcer. Ce discours se dresse comme une ode à l’identité marocaine vivante, transmise d’une génération à l’autre au-delà des frontières, un patrimoine inestimable que le Maroc s’engage à préserver. C’est une invitation vibrante à célébrer et à protéger les racines marocaines, partout où elles s’épanouissent.
Ensuite, le Souverain évoque avec noblesse le rôle fondamental des MRE en tant qu’ambassadeurs et défenseurs de la Cause nationale. Le Maroc a dans cette diaspora un rempart de loyauté qui, malgré les sollicitations extérieures, reste inébranlablement attachée aux constantes de la Nation. Ces Marocains du monde, par leur patriotisme et leur engagement spontané, forment une ligne de défense imprenable contre toute velléité séparatiste, se déliant de ceux qui, influencés par des agendas étrangers, osent troubler l’harmonie du Royaume. Les MRE ne sont pas seulement des expatriés, mais les garants d’une fierté nationale qui transperce les frontières, refusant l’opposition d’une « dissidence de l’extérieur », affirmant avec fierté leur appartenance à la patrie et à ses valeurs.
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Enfin, le Roi ouvre un nouveau chapitre dans la valorisation des compétences et des ressources de la diaspora, soulignant le rôle incontournable des MRE en tant que moteur de développement économique et social. Les transferts financiers de la diaspora, toujours croissants, témoignent d’un engagement fort envers leur pays d’origine, et cette volonté de contribuer se matérialise désormais par des investissements, un partage de savoir-faire, et des initiatives en faveur de l’innovation. Loin de se contenter d’un simple soutien, les MRE souhaitent jouer un rôle central dans l’avenir du Maroc, et c’est précisément ce que le discours Royal leur offre. Par cette refondation, le Souverain leur ouvre toutes les portes de la participation active, les invitant à devenir les architectes d’un Maroc en pleine transformation, où leurs talents et leurs compétences seront mis à profit pour construire un avenir partagé.
Révolution institutionnelle pour une nouvelle ambition
Le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, marque un tournant décisif dans l’histoire de la relation entre le Maroc et sa diaspora. Dans ce sens, le Souverain dévoile une réforme d’envergure pour doter les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) d’une architecture institutionnelle renouvelée, capable de répondre à leurs attentes, de valoriser leur potentiel et de renforcer leur rôle dans le développement national. Cette vision repose sur deux piliers fondamentaux : le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME) et la Fondation Mohammedia des MRE.
De fait, le CCME, institution constitutionnelle à vocation délibérative et consultative, est appelé à devenir un véritable espace de débat et de réflexion, un lieu de convergence pour toutes les aspirations de la diaspora. En renouvelant sa composition pour qu’elle reflète mieux la diversité des Marocains du monde, le Souverain souhaite faire de cet organe une force de proposition qui incarne les voix et les préoccupations des MRE. Ce Conseil doit dépasser le rôle symbolique pour devenir un acteur influent, nourrissant les politiques publiques de propositions concrètes et adaptées.
Aussi la Fondation Mohammedia des Marocains Résidant à l’Étranger, nouvellement créée, s’impose comme le bras opérationnel de cette stratégie, une structure imposante aux ambitions et aux responsabilités à la mesure de l’enjeu. Cette Fondation ne se limite pas à un simple regroupement d’attributions ; elle incarne une véritable « révolution institutionnelle », traduisant la sollicitude Royale et la particularité des liens de la Béia qui unissent les MRE à la Monarchie marocaine. Dotée de moyens concrets et de prérogatives claires, elle aura pour mission de coordonner et de mettre en œuvre la « Stratégie nationale des MRE ». Elle regroupera sous une même autorité les attributions aujourd’hui éparpillées, offrant ainsi aux MRE un interlocuteur unique et compétent, à même de répondre à leurs attentes et de porter leurs initiatives.
D’autant plus que la mission de la Fondation Mohammedia va bien au-delà de la simple gestion administrative. Elle devient le catalyseur d’une nouvelle dynamique d’inclusion, en créant un « Mécanisme national de mobilisation des compétences MRE ». Cette plateforme permettra enfin aux talents marocains de l’étranger de participer activement au développement national, d’apporter leurs savoir-faire, leur expertise et leur énergie à des projets qui transformeront le Maroc de demain. Dans le cadre de ce mécanisme, chaque Marocain du monde trouvera une place et une mission, au service de son pays d’origine.
En plus, la Fondation aura également la lourde tâche de repenser l’offre culturelle destinée aux MRE, un défi crucial pour préserver et transmettre l’identité marocaine aux jeunes générations. Elle deviendra le fer de lance d’une offre culturelle, linguistique et cultuelle renouvelée, permettant aux enfants des MRE de découvrir leur religion, de se familiariser avec les langues nationales et de se reconnecter à leur histoire riche et plurielle. Cette institution devra animer une dynamique d’encadrement modernisée et adaptée aux besoins des MRE, consolidant ainsi l’attachement de la diaspora à ses racines marocaines.
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Par ailleurs, Sa Majesté le Roi souligne également l’importance de simplifier et digitaliser les démarches administratives pour les MRE, des défis que la Fondation Mohammedia est appelée à relever avec rigueur. En allégeant les formalités, en offrant un accès facilité et rapide aux services administratifs, cette fondation posera les bases d’une relation de confiance et d’efficacité, valorisant chaque MRE en tant que citoyen marocain à part entière, où qu’il se trouve.
En plus, Sa Majesté le Roi appelle aussi à ouvrir des perspectives nouvelles pour les investissements des MRE. Actuellement, à peine 10% de l’investissement privé est réalisé par des Marocains du monde, une proportion bien trop faible au regard de leur potentiel économique. Le discours Royal exhorte à une révision des dispositifs d’incitation, en étroite collaboration avec les Centres Régionaux d’Investissement, les fonds publics et les banques marocaines, afin de créer un écosystème dynamique et favorable à l’investissement de la diaspora. Cet appel est un signal fort, adressé à la fois aux MRE et aux institutions financières, pour catalyser les forces et attirer un capital capable de dynamiser les économies locales.
À nouvelles réalités, nouvelles ambitions
Le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour le 49e anniversaire de la Marche Verte s’inscrit comme un moment charnière pour les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE), dans la lignée d’une Vision souveraine et réformatrice. À travers ce projet de refondation institutionnelle, le Roi insuffle une dynamique nouvelle dans la gestion des affaires de la diaspora marocaine, mettant fin à une ère marquée par des hésitations, des chevauchements et une absence de lisibilité. Cette transformation, bien plus qu’une restructuration administrative, est un acte stratégique d’une profondeur inédite, conçu pour ancrer les MRE dans un rôle d’acteurs clés du développement national, tout en renforçant leurs liens avec la patrie.
Ce moment d’inflexion, porté par une volonté de rationalisation, vise à clarifier le paysage institutionnel en regroupant les missions éparses sous une architecture unifiée et puissante. Le choix d’un cadre à deux piliers est un geste visionnaire : d’un côté, un Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger (CCME), repensé pour devenir le lieu privilégié d’expression et de débat de la diaspora, et de l’autre, une Fondation Mohammedia des MRE, destinée à être le bras opérationnel de cette politique audacieuse. Ce modèle ouvre la voie à une gouvernance clarifiée, où chaque institution remplit une mission spécifique, répondant à des attentes réelles.
Par ailleurs, la question du statut juridique de cette nouvelle Fondation, et de la nomination Royale de son responsable, sont des éléments de poids qui vont marquer sa crédibilité et son autorité. Dotée d’une structure qui pourrait inclure un Conseil d’orientation, intégrant les principaux acteurs et représentants des MRE, cette institution incarnerait la synergie entre les ambitions Royales et les réalités de terrain. Un dialogue étroit avec le réseau diplomatique et consulaire sera indispensable pour accompagner ce dispositif, car la diplomatie doit être un relais de cette dynamique de modernisation. La coopération avec les ambassades et consulats, au cœur du contact direct avec la diaspora, est la clé de cette mobilisation générale.
Sans oublier que l’enjeu est également d’offrir une flexibilité inédite au « Mécanisme des compétences MRE », un instrument conçu pour éviter les lourdeurs bureaucratiques, en favorisant l’agilité nécessaire à la mobilisation des talents marocains. Sa Majesté évoque des projets d’ampleur internationale, comme l’organisation de la Coupe du Monde 2030, qui constitue un exemple concret et emblématique pour faire appel aux compétences des MRE, leur offrant ainsi une place centrale dans des initiatives de prestige national. Ce mécanisme, en devenant un espace ouvert aux talents, aspire à combler le fossé entre la diaspora et le pays, tout en catalysant des actions porteuses pour l’image du Maroc.
Le succès de cette refondation dépendra cependant de la qualité des ressources humaines et des profils qui viendront incarner cette institution. Il ne s’agit pas simplement de recruter, mais d’insuffler un changement culturel, d’attirer des talents capables de porter cette mission ambitieuse et de comprendre les enjeux profonds de la diaspora. Le choix des profils devient ainsi une décision cruciale : seuls ceux qui savent lier compétence, sens de l’engagement et ouverture d’esprit pourront accomplir cette mission.
Pour ainsi dire, la Fondation Mohammedia, de par sa vocation, n’a pas seulement un rôle opérationnel ; elle devient le fer de lance d’une diplomatie non-officielle, un levier pour porter la voix du Maroc au-delà des frontières. En adaptant ses actions aux spécificités de chaque pays d’accueil, elle peut devenir un acteur de la diplomatie parallèle, valorisant les MRE comme des ambassadeurs informels qui, par leur vécu, peuvent transmettre la richesse et les valeurs marocaines. Chaque membre de la diaspora devient alors un émissaire des idéaux nationaux, apportant une lumière nouvelle sur les enjeux du Maroc et renforçant le rayonnement du Royaume.
Il faut bien le dire, le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dépasse la simple commémoration ; il redéfinit la relation entre le Maroc et sa diaspora, affirmant avec force que le projet national n’est pas uniquement l’affaire de ceux qui vivent dans le Royaume, mais de chaque Marocain, où qu’il soit. Le Souverain offre ainsi une feuille de route claire et percutante, où la diaspora marocaine est invitée à participer activement, non pas en simple soutien, mais en tant qu’acteur incontournable de l’essor du Maroc. C’est un appel vibrant à la mobilisation, une invitation à tous les Marocains du monde à jouer un rôle stratégique dans l’avenir de leur pays.
Pour conclure, la Marche Verte est, dans l’imaginaire marocain, une célébration du courage et de la fidélité. Le discours Royal, lui, en reprend le flambeau pour éclairer les voies d’une unité réaffirmée, d’un Maroc qui s’ouvre au monde tout en restant fidèle à lui-même. À travers ce moment historique, le Roi Mohammed VI réaffirme que chaque citoyen est une pierre angulaire de cette nation fière et résiliente. C’est un appel à tous les Marocains, qu’ils soient ici ou ailleurs, à s’unir, à bâtir et à rêver ensemble pour que le Maroc continue d’être un exemple de solidarité, de modernité et d’humanité.