Mariage, hôtels et législation : Un triangle de plus en plus controversé

La question délicate de l’exigence d’un certificat de mariage pour les couples non mariés séjournant dans les hôtels marocains divise l’opinion publique. Alors que certains s’inquiètent des implications légales, d’autres soulignent la difficulté de prouver les infractions sexuelles. Les pratiques d’accueil des couples de même sexe et les arrangements traditionnels sans conséquences viennent complexifier le débat sur cette controverse.

L’option de ne pas exiger de contrat de mariage dans les hôtels suscite des sentiments partagés parmi les opérateurs, notamment concernant le risque de poursuites judiciaires en cas d’hébergement de clients non mariés dans la même chambre.

La décision de ne pas demander de certificat de mariage aux couples non mariés lors de la réservation d’une chambre d’hôtel continue de provoquer des réactions diverses. Mohammed Baayou, secrétaire général de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), a exprimé ses inquiétudes, qualifiant la situation de préoccupante. Il note que le débat prend une tournure malsaine, tandis que le ministre de la Justice interprète correctement la loi, affirmant qu’il n’est pas nécessaire pour les hôtels de demander un certificat de mariage aux couples non mariés. Cette position divise les opinions, certains approuvant la décision du ministre, tandis que d’autres redoutent les conséquences potentielles sur le secteur hôtelier et la société.

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Le président d’une association régionale d’hôteliers met en garde ses collègues contre les risques de poursuites judiciaires s’ils accueillent des personnes non mariées. Il fait référence aux articles 490 et 501 du code pénal, qui sanctionnent les relations sexuelles entre individus non mariés. Cette mise en garde suscite des questions sur la responsabilité des hôteliers et leur vulnérabilité aux conséquences légales qui peuvent découler de cette pratique répandue dans l’industrie hôtelière.

Néanmoins, la Fédération de l’industrie hôtelière insiste sur le fait que les articles 490 et 501 du Code pénal ne sont pas applicables aux établissements d’hébergement. Ces lois ne s’appliquent qu’en cas de flagrant délit, sous la supervision de la police judiciaire et du parquet. De plus, pour constater l’infraction, la police doit obtenir l’autorisation d’entrer dans la chambre. Cette précision révèle les limites de l’application des lois pénales dans le contexte particulier des hôtels.

Selon les médias, il est complexe de prouver les actes sexuels en flagrant délit devant les tribunaux. Il serait nécessaire de placer un policier ou un gendarme devant chacune des 3 300 chambres d’hôtel au Maroc. Paradoxalement, les chambres destinées aux couples de même sexe sont louées sans provoquer de réactions. De même, la pratique courante des couples non mariés qui louent deux chambres mais n’en utilisent qu’une, sans que des mesures soient prises, soulève des interrogations sur l’efficacité des lois relatives à la sexualité dans le contexte de l’industrie hôtelière marocaine.

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