« Le Maroc qui a quitté l’OUA à cause des irrégularités est victime aujourd’hui des pratiques similaires pour empêcher son retour »
« Le Maroc qui a quitté l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1984 à cause des irrégularités flagrantes constatées, voire la transgression pure et simple de la charte (de l’Organisation), est victime aujourd’hui de pratiques similaires pour empêcher son retour », écrit vendredi le journal malien +L’indépendant+.
« En dépit du soutien des deux-tiers des Etats membres de l’Union, le traitement tendancieux réservé à cette question montre à suffisance que quelques Etats, aidés en cela par la commission, sont en train de s’ingénier à utiliser tous les subterfuges possibles et imaginables pour bloquer, sinon retarder le retour du Maroc », souligne le quotidien dans un article intitulé « réadmission du Maroc à l’Union africaine : la décision renvoyée au Sommet des chefs d’Etat ».
Et de poursuivre que « le quorum requis pour l’admission du Maroc au sein de l’Union Africaine est de 28 Etats membres, selon les termes de l’article 29 de la charte de l’organisation continentale qui stipule que l’admission est décidée à la majorité simple des Etats membres ».
« Malgré le nombre de soutien acquis (plus de deux tiers au lieu de 50%+1), la Commission de l’Union Africaine a renvoyé la question au sommet des Chefs d’Etats. Cette pratique inédite ne correspond en rien aux textes fondamentaux de l’Union », note le quotidien.
« A titre d’illustration, pour le Soudan du Sud, la procédure n’a duré que 3 semaines entre le dépôt de la demande et la notification de la décision d’admission à l’Etat intéressé et bien sûr sans passer par le Sommet », rappelle +L’indépendant+.
« Que fera alors la majorité écrasante des deux tiers face à la minorité dont deux membres qui s’efforcent de bloquer la marche de l’histoire pour des raisons idéologiques et géopolitiques et de conflit de rôle et d’influence », s’interroge la publication.