Le Maroc déterminé à dynamiser une coopération tripartite avec la BID et les pays subsahariens
Le ministre de l’Economie et des Finances, M. Mohamed Boussaid a souligné, mercredi à Tunis, la détermination du Maroc à dynamiser une coopération tripartite avec la Banque Islamique de Développement (BID) et les pays d’Afrique subsaharienne.
Le Maroc est déterminé à poursuivre sa coopération avec le Groupe de la BID en vue de renforcer le partenariat entre les pays subsahariens et les autres Etats membres de la Banque, par l’activation de la coopération tripartite dans divers domaines tels que la formation professionnelle, la santé, les énergies renouvelables, l’agriculture et l’électrification rurale, a-t-il précisé à l’ouverture des 43èmes réunions de l’institution financière, basée à Djeddah.
Il a relevé que le Maroc ne cesse, surtout après son retour au sein de sa famille continentale, d’accorder une grande attention à tous les efforts et les initiatives qui sont de nature à renforcer la coopération entre les pays africains, à promouvoir les échanges commerciaux, à soutenir le secteur privé et à permettre le financement des projets d’intégration comme les énergies, l’agriculture et le transport maritime et terrestre, conformément aux principes de coopération et de solidarité Sud-Sud.
Le ministre a indiqué que la signature par le Maroc de l’accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), lors du 10è Sommet extraordinaire de l’Union africaine tenu récemment à Kigali au Rwanda, témoigne de l’intérêt particulier qu’accorde le Royaume à l’intégration régionale des économies africaines.
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M. Boussaid a de même souligné que les réunions annuelles du Groupe de la Banque se tiennent dans une conjoncture économique régionale et internationale marquée, notamment, par la recrudescence des risques géopolitiques dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, la volatilité des prix des matières premières sur les marchés internationaux, les flux de capitaux hors des économies émergentes, la concurrence internationale, la révolution technologique et numérique, l’impact croissant du changement climatique et le taux élevé de chômage des jeunes.
Il a fait état d’autres défis liés aux ressources publiques et capacités financières limitées et qui impliquent l’adoption d’une approche intégrée et des efforts soutenus par les pays membres et les institutions de développement régionales et internationales, à leur tête le groupe de la BID.
A cet égard, le ministre a souligné que les pays membres sont appelés à concentrer leurs efforts sur la révision des modèles de développement adoptés dans la perspective de mettre à niveau leurs économies et réaliser des taux de croissance élevés.
M. Boussaid a estimé que cette approche nécessite un meilleur accompagnement et un soutien accru de la part des institutions de développement locales en vue de réaliser un changement structurel et garantir la diversification économique dans les secteurs les plus productifs avec l’objectif de créer davantage de postes d’emploi.
Dans le même ordre d’idées, il a appelé à la création de mécanismes de financement nouveaux et novateurs pour soutenir le dynamisme que connait le secteur privé, élargir le tissu des entreprises et garantir le financement aux petites, moyennes et micro-entreprises.
Il a aussi insisté sur la nécessité d’activer le partenariat entre les secteurs public et privé pour assurer le financement nécessaire aux grands projets structurants et la mobilisation des ressources financières additionnelles de la Banque pour améliorer les conditions de financements des opérations ordinaires et celles du commerce extérieur.
Le ministre a noté avec satisfaction les importantes réalisations accomplies par le groupe en 2017, rappelant la consécration de plus de 50 % du total des crédits pour le financement du commerce extérieur au profit des Etats membres et plus de 906 millions dollars pour le développement du secteur privé.
Il a ajouté que ces réalisations sont de nature à permettre le repositionnement de la banque à travers l’élaboration de nouvelles stratégies de partenariat entre les pays membres et le renforcement de l’efficacité des interventions de la Banque en tant que catalyseur des investissements.
Le ministre a par ailleurs indiqué que les 44èmes réunions de la Banque, prévues en 2019 à Marrakech, seront l’occasion pour consolider la marche de cette institution de développement et discuter des moyens de mettre en œuvre un nouveau modèle de partenariat entre les pays membres de cette institution.