Maroc-Espagne : La société espagnole Maetel lance les travaux sur le gazoduc EMPL
L’énergéticien espagnol Maetel a lancé les travaux du gazoduc Maghreb-Europe (EMPL) entre le Maroc et l’Espagne.
Dans la dynamique du rétablissement des retalions diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne, l’Office nationale des matières premières (ONHYM) rapporte que l’énergéticien espagnol Maetel a lancé les travaux du gazoduc Maghreb-Europe (EMPL) entre le Maroc et l’Espagne. Les travaux visent à inverser le sens de circulation des gazoducs afin que le gaz naturel puisse désormais circuler de l’Espagne vers le Maroc.
Dans ce contexte, le Maroc se prépare à recevoir les premières cargaisons de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) achetées sur le marché international. Cependant, le Maroc ne dispose pas d’installations pour convertir le gaz liquéfié en gaz et a fait appel à Madrid.
Le gaz liquéfié sera transporté par bateau vers l’Espagne où il sera reconverti en gaz dans des usines de gazéification spéciales pour être transporté via le gazoduc EMPL vers le Maroc.
Selon la ministre de l’énergie Leila Benali, il est important que le Maroc dispose de plusieurs installations pour pouvoir gazéifier lui-même le GNL. En plus d’un terminal GNL à Mohammedia, il y aura très probablement aussi une usine de gazéification à Nador, dans le nord du Maroc. A terme, Mme Benali souhaiterait également voir apparaître des terminaux méthaniers sur d’autres parties des 3 500 kilomètres de côtes, notamment dans le centre industriel de Jorf, mais aussi au nord de Tanger et au sud de Dakhla.
Le gazoduc EMPL relie l’Algérie, via le Maroc, à l’Espagne et était auparavant utilisé pour transporter le gaz algérien vers l’Europe du Sud. En raison du différend diplomatique entre Rabat et Alger, cette coopération a pris fin en novembre de l’année dernière.
En échange du transit du gazoduc à travers le territoire marocain, le Maroc recevait annuellement plus d’un milliard de m3 de gaz naturel, largement utilisé pour produire de l’électricité dans les centrales électriques de Tihadrat et Ain Bani Mathar. Les centrales électriques, qui sont directement connectées aux canalisations EMPL, sont à l’arrêt depuis novembre. Les centrales peuvent être remises en service avec le gaz acheté.
Auparavant, la maintenance de la partie marocaine du gazoduc EMPL était assurée par Metragaz, mais l’entreprise a été reprise début février par la société nationale des matières premières ONHYM.