Le Maroc et le Mercosur entament des négociations en vue de l’établissement d’une ZLE
Le Maroc et le Marché commun du Sud (Mercosur) ont entamé, récemment à Brasilia, des négociations techniques en vue de l’établissement d’une Zone de libre échange (ZLE).
Lors d’une réunion, tenue en début de semaine au siège du ministère brésilien des Relations Extérieures, la partie marocaine a mis en relief la stratégie d’ouverture économique du Royaume, notamment en matière d’Accords de libre échange (ALE) et d’Accords commerciaux préférentiels, ainsi que la politique industrielle et le climat des affaires au Maroc.
La délégation marocaine, composée de représentants du ministère de l’Industrie et du Commerce et de l’Économie numérique, ainsi que de l’Agence marocaine de développement des investissements et exportations (AMDIE), a également mis en exergue les progrès réalisés en matière de facilitation des échanges commerciaux (guichet unique de la douane, dématérialisation des opérations import-export).
De son côté, la délégation du Mercosur a passé en revue le processus d’intégration au sein du bloc économique sud américain, ainsi que les régimes spéciaux qui réglementent l’accès au marché comme le Tarif externe commun (TEC), les admissions temporaires, ainsi que la politique commerciale et industrielle de chaque pays membre.
La délégation sud-américaine, comprenant les représentants du Brésil, qui occupe actuellement la présidence tournante du groupement, et des autres pays membres (Argentine, Paraguay et Uruguay), a également évoqué l’état d’avancement des négociations commerciales extra-régionales engagées avec l’Union Européenne (UE), le Canada, la Corée du Sud, le Japon et, au niveau des pays arabes, avec l’Égypte, la Tunisie et le Liban.
Au terme de cette réunion, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Maroc au Brésil, M. Nabil Adghoghi, les deux délégations ont convenu d’échanger, dans les semaines à venir, des informations complémentaires sur les échanges économiques entre les deux parties, les règles d’origine, les tarifs, les statistiques et les réglementations commerciales respectives.
« La signature d’un accord de libre-échange entre le Maroc et le Mercosur permettra au secteur exportateur national de renforcer son positionnement au sein d’un bloc économique en forte expansion, notamment dans les activités agro-industrielles, les filières oléicoles et les produits de la mer », a indiqué M. Adghoghi dans une déclaration à la MAP.
De même, a-t-il poursuivi, la signature d’un ALE avec le Mercosur « permettra à notre pays de renforcer son attractivité en tant que hub logistique, commercial et industriel vers l’Afrique, la Méditerranée et le Moyen Orient ».
De l’avis du diplomate marocain, un tel accord permettra aussi de conforter le positionnement du Maroc en tant que hub économique ouvert sur l’Europe, l’Afrique, les pays arabes, la Turquie et très prochainement sur la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), qui compte 16 pays membres.
S’agissant du commerce avec le Brésil, M. Adghoghi a fait part de l’existence d’« un bon potentiel de croissance » dans les domaines de l’agro-alimentaire, du textile et d’autres secteurs porteurs, ainsi que d’une « complémentarité « dans le secteur de l’automobile.
La prochaine réunion Maroc-Mercosur, devrait avoir lieu au cours du premier semestre de 2018, à Rabat.