Le Maroc et le Rwanda: des relations cordiales, socle d’un partenariat prometteur
Le Royaume du Maroc et la République du Rwanda, deux pays unis par des relations cordiales empreintes de compréhension et de respect mutuel, sont en passe d’imprimer une nouvelle cadence et d’insuffler une nouvelle dynamique à leur coopération bilatérale en la hissant au rang d’un partenariat gagnant-gagnant.
La visite que SM le Roi Mohammed VI effectuera dans ce pays, première étape d’une tournée en Afrique de l’Est qui mènera également le Souverain en Tanzanie et en Éthiopie, devra marquer le début de cette nouvelle ère dans les relations entre les deux pays qui s’imposent désormais dans leurs régions respectives et au-delà dans tout le continent à travers leur dynamisme et leur engagement ferme en faveur de l’émergence d’une nouvelle Afrique unie et forte. Les autorités de Kigali sont conscientes qu’ils peuvent compter sur un partenaire respecté et écouté comme le Maroc pour accompagner cette jeune Nation vers davantage de développement et de progrès.
« Nous sommes animés par une forte détermination d’accélérer la coopération avec le Maroc dans plusieurs domaines », a affirmé la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, citée par +New Times+, principal journal anglophone rwandais. La cheffe de la diplomatie rwandaise, qui ne cache pas son admiration pour le Maroc, tout en le qualifiant de « pays dépositaire d’une civilisation millénaire », a souligné le savoir-faire de pointe développé par le Royaume dans plusieurs domaines, dont les finances, l’immobilier, l’industrie pharmaceutique et le tourisme. Les représentants de certaines entreprises marocaines ont d’ores et déjà effectué des visites de prospection au Rwanda dans le but de développer des projets dans ces domaines et dans bien d’autres, a-t-elle rappelé.
De nombreuses opportunités s’offrent ainsi à ce nouveau partenariat mutuellement avantageux que le Maroc et le Rwanda s’apprêtent, avec volonté et détermination, à amorcer et à concrétiser.
Le secteur privé des deux pays est appelé, comme l’a relevé Mme Mushikiwabo, à jouer un rôle décisif dans le façonnement de ce partenariat, dont le cadre juridique a déjà fait l’objet de discussions profondes visant à mettre en place une plateforme solide, capable de propulser les relations bilatérales vers de nouveaux horizons, conformément au souhait des dirigeants des deux pays. Les entreprises des deux pays sont conscientes de l’importance de ce nouveau chapitre qui s’ouvre dans les relations entre Rabat et Kigali, a fait savoir la ministre rwandaise.
Dans le but de concrétiser son ambitieuse stratégie d’ouverture sur son espace africain, le Maroc se prévale de l’image de marque qu’il a réussi à construire au fil des ans en tant que partenaire crédible et en mesure de conférer le poids nécessaire à la voix de l’Afrique auprès des forums internationaux. Cette image, valorisée et renforcée par la crédibilité dont jouissent les entreprises marocaines opérant d’ores et déjà dans plusieurs pays africains, conforte le Maroc dans les ambitions et la légitimité de son ouverture sur tous ses partenaires à l’échelle continentale.
Dans cette même veine, l’ouverture sur le Rwanda s’impose, de l’avis des observateurs, comme un choix judicieux au regard du rôle de plus en plus prépondérant que joue ce pays dans sa région et au niveau de l’ensemble du continent africain. A seulement 22 ans après ce épisode noir, celui du génocide de 1994 (plus de 800.000 morts), le Rwanda a franchi d’importants pas sur la voie du développement économique, une marche qui a été accélérée depuis l’arrivée au pouvoir du président, Paul Kagame.
Économistes et instances internationales soulignent à la quasi-unanimité la pertinence des choix économiques de cette jeune Nation africaine. Il existe, certes, un grand déficit à résorber en matière de développement, mais les résultats réalisés sont palpables et témoignant des progrès impressionnants réalisés dans le pays de Paul Kagame.
Dans leurs ambitions de faire du Rwanda un pays à revenu intermédiaire d’ici 2020, les autorités de ce pays se sont retroussées les manches dès le lendemain du génocide de 1994, mettant en place une stratégie de développement ayant permis, grâce au sérieux affiché dans la mise en œuvre, de multiplier par cinq le Produit Intérieur Brut par habitant.
Le taux de pauvreté a été réduit de plus de 25 pc, au moment où les disparités sociales et les inégalités ont été largement résorbées, selon certaines Organisations internationales, dont la Banque mondiale. Pour concrétiser leurs objectifs de développement, les autorités rwandaises ont porté le choix sur la transformation profonde d’une économie essentiellement agricole à une économie de services. « Exporter ou mourir » est désormais la devise de ce pays, dont les ambitions n’ont d’égal que la grandeur de son peuple.
Les résultats ont été spectaculaires, avec à la clef un taux de croissance économique annuel de 8 pc, l’un des plus élevés, non seulement en Afrique, mais également dans le monde entier. Cependant, le pays fait toujours face à des défis qui ne sont que le reflet des ambitions légitimes de cette jeune Nation d’améliorer les conditions de vie de ses enfants. Il s’agit, en particulier, de la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales, un challenge commun à un bon nombre de pays africains. Comme l’affirment plusieurs observateurs, ces défis et ces problèmes de développement qui persistent sont porteurs d’opportunités, car ils font du Rwanda un véritable chantier en pleine expansion.
En effet, les secteurs des infrastructures et de la construction sont l’illustration de ces domaines où les investisseurs étrangers disposent de grandes opportunités à saisir dans ce pays qui ne cesse d’afficher son ouverture sur le secteur privé. Avec ces atouts indéniables, surtout une population jeune et instruite (près de 70 pc des Rwandais ont moins de 25 ans), le Rwanda devra continuer à se frayer son chemin parmi les grands du continent en s’imposant comme acteur incontournable dans tout effort pour une Afrique réconciliée, prospère et unie.