Maroc/Zambie : Les opérateurs économiques examinent les moyens d’édification d’un nouvel écosystème d’affaires
Les chefs de plusieurs entreprises zambiennes et marocaines ont tenu, samedi à Lusaka, un important forum destiné à examiner les moyens de renforcer leurs relations de partenariat dans plusieurs secteurs.
Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur l’importance de multiplier les contacts entre les communautés d’affaires en vue d’édifier un nouvel écosystème d’affaires et d’établir de nouveaux ponts économiques entre le Maroc et la Zambie.
Intervenant à cette occasion, le président de la Fédération zambienne des employeurs, M. Tyson Bruno Chisambo, a souligné que ce forum d’affaires ouvrira à coup sûr des perspectives extrêmement positives à la coopération maroco-zambienne.
« Cette manifestation est le point d’orgue d’un partenariat qui date de plusieurs années entre les hommes d’affaires des deux pays », a ajouté M. Bruno Chisambo, notant que ce forum, le premier du genre, permettra d’impulser la coopération bilatérale pour une croissance durable.
Cette réunion est à la fois le témoignage de ce qu’un partenariat international peut offrir mais aussi une opportunité pour les hommes d’affaires d’échanger des idées et de partager leurs expériences pour un développement économique significatif des deux pays amis, a poursuivi le président du patronat zambien.
Pour sa part, Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a indiqué que les représentants du secteur privé, acteurs clés de la diplomatie économique, doivent remplir leur mission dans le renforcement des liens commerciaux entre la Zambie et le Maroc.
« Nous devons passer à une autre étape de la proximité économique, celle de la création de valeur ajoutée partagée et d’investissements créateurs de richesses et d’emplois », a-t-elle souligné, formant le vœu de voir le forum d’affaires maroco-zambien dégager de nouvelles synergies et de nouveaux partenariats entre les communautés d’affaires des deux pays.
« Nous avons la responsabilité de développer nos pays et notre continent et nous devons le faire main dans la main. Notre objectif est de faire des investissements industriels, de créer des joint-ventures, de créer des emplois locaux et de partager la richesse », a dit Mme Miriem Bensalah Chaqroun.
La ministre zambienne du Commerce et de l’Industrie, Mme Margaret D. Mwanakatwe a, quant à elle, souligné que le gouvernement zambien œuvre, en permanence, en vue de favoriser le climat des affaires et de renforcer la compétitivité de l’économie nationale sur le marché régional et international.
Rappelant les mesures incitatives prises par le gouvernement zambien dans ce sens, Mme Margaret D. Mwanakatwe a noté que les perspectives économiques de la Zambie sont positives, avec un taux de croissance prévisionnel de 3,2 pc pour l’année 2017 et un taux d’inflation sous la barre de 9 pc pour la même période.
La Zambie, qui était dépendante durant plusieurs années du secteur minier, notamment le cuivre, opte désormais pour une diversification de son économie et une ouverture sur de nouveaux secteurs d’activités (haute technologie, énergie, agriculture, tourisme, infrastructures, etc.), a-t-elle indiqué, notant que le Forum d’affaires maroco-zambien tombe à point nommé dans la mesure où il devra contribuer au développement des échanges commerciaux entre les deux pays qui se sont chiffrés à 8,5 millions de dollars en 2016.
Dans ce même ordre d’idées, le ministre zambien des Finances, M. Félix Mutati, a fait observer que le Forum d’affaires maroco-zambien permet de renforcer la compréhension entre hommes d’affaires des deux pays et de générer des opportunités B2B.
Déplorant le fait que les échanges commerciaux et les investissements interafricains demeurent insuffisants, le ministre a invité les hommes d’affaires marocains à investir en Zambie et à bénéficier du climat des affaires positif qu’offre le pays.
Cet important Forum a connu la participation d’opérateurs économiques marocains représentant des secteurs clés (services financiers, mines, énergie renouvelable, gestion de l’eau, tourisme, gestion des ports et des zones franches) qui ont acquis une expertise éprouvée en Afrique et sont même devenues des acteurs majeurs au niveau régional.