Mauritanie, le pari de la transparence et de la stabilité
Par Hassan Hami (*)
Une série d’élections présidentielles et législatives a eu lieu ces dernières semaines. Celles qui ont accaparé, à des degrés différents, l’attention des observateurs ont eu lieu en Afrique (Afrique du Sud, Sénégal, Mauritanie), en Europe (France et Royaume-Uni) et en Asie (Iran). Certaines élections vont certainement impacter l’échiquier politique interne plus que l’échiquier diplomatique. La plupart aura une certaine influence sur le comportement diplomatique immédiat des acteurs concernés, mais sans aller jusqu’à réaliser une refonte radicale de leur politique étrangère.
Dans cet article, je me réfèrerai aux élections qui ont eu lieu ou auront lieu en Afrique. Dans le voisinage du Maroc, deux élections ont tout particulièrement attiré mon attention ; les élections présidentielles sénégalaises et mauritaniennes. Les élections présidentielles projetées en Algérie et en Tunisie ne me semblent pas mériter une couverture particulière, car les dés sont jetés. Et à moins d’un revirement de dernière minute, le statu quo prélavera.
Pourquoi les élections présidentielles au Sénégal et en Mauritanie sont politiquement, diplomatiquement et géopolitiquement intéressantes à examiner ? Les deux ont été placées dans l’optique de la stabilité et du maintien d’un statu quo dynamique. Je ne vais pas m’attarder sur les questions présidentielles sénégalaises auxquelles j’ai réservé une analyse en son temps (Transition politique au Sénégal : pas de rupture, de la continuité éclairée, Maroc Diplomatique, 4 mai 2024). Je m’intéresserai donc aux résultats des élections présidentielles mauritaniennes. Pourquoi les élections présidentielles en Mauritanie ne ressemblent pas aux expériences précédentes ?
Premièrement, pour la première fois, les décideurs mauritaniens ont tenu la dragée haute aux différentes pressions extérieures et manipulations intérieures. Il s’agit là d’une nouveauté en ce sens que le système a fonctionné en tenant les acteurs en haleine sans les acculer à perdre espoir d’avoir gain de cause. Tout d’abord, ceux qui ont une dent contre le président Mohamed Ould Ghazouani lui reprochant de les avoir mis à l’écart ou d’avoir ‘’trahi ‘’ son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz. Ensuite, ceux qui se sont toujours nourris des contradictions intranationales (un seul système, mais avec des électrons libres) ; ceux-là ont l’habitude de jouer sur plusieurs ficelles dont une, au moins, est tirée par des acteurs étrangers.
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Deuxièmement, les fauteurs de troubles qui jouent sur les contradictions tribales, dont les ramifications prolongent dans les pays voisins, ont été battus en brèche par la prise de conscience par une bonne partie de la classe politique mauritanienne. Cette prise de conscience consiste en la nécessité de ne pas faire du pays un enjeu de politique extérieure des voisins et de certaines puissances internationales. C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre l’érosion de la carte de la naturalisation que l’Algérie et le Polisario ont jouée depuis trois décennies par l’octroi de la nationalité mauritanienne à des éléments du Polisario et aux Sahraouis algériens afin de contrôler l’échiquier politique interne en Mauritanie.
De la hantise sécuritaire à la reconstitution étatique
Troisièmement, au lieu de faire de la ramification tribale dans les pays voisins une arme d’obstruction, les décideurs mauritaniens actuels semblent vouloir en faire un tissu fédérateur pour dépasser les contradictions intranationales et, partant, avoir un droit au chapitre dans les transactions diplomatiques régionales. Quatrièmement, il est loin le temps où Nouakchott fut infiltré par des éléments du Polisario qui n’hésitaient pas à faire la loi sous l’œil complice du gouvernement Mohamed Khouna Ould Haidallah qui s’était dégagé du conflit du Sahara en 1979. Je me rappelle l’année 1983 où, jeune chercheur de mon état, sur mon chemin vers le Sénégal, j’ai séjourné à Nouakchott pour les besoins d’une thèse de troisième cycle sur les relations entre le Maroc et le Sénégal. Tout au long de mon séjour, j’ai été épié par deux individus à bord d’une voiture de couleur blanche qui me suivaient partout où j’allais.
J’eus des entretiens fructueux avec des responsables, chefs de confréries et responsables mauritaniens qui m’avaient rassuré de ne pas faire attention à ce type de comportement. C’était à l’époque où la Mauritanie avait succombé aux pressions algériennes pour reconnaitre le tracé des frontières héritées de la colonisation française (au même titre que la Tunisie, le Mali et le Niger).
Cinquièmement, la Mauritanie a fait preuve d’une sagesse diplomatique en refusant de s’inscrire dans la logique des axes que l’Algérie tente, depuis quelques mois, de raviver en faisant appel également à la Tunisie et à la Libye. La Mauritanie a ainsi confirmé sa personnalité diplomatique. L’objectif est de se concentrer sur l’échiquier interne, relever les défis du développement et donner espoir à des populations qui commencent à voir le bout du tunnel grâce aux nouvelles découvertes en gaz naturel.
Le jeu machiavélique de Boumediene
Le Maroc a très tôt compris que dans l’équation géopolitique rénovée, la Mauritanie était un élément incontournable. Au lieu de choisir la confrontation, à la suite de la reconnaissance de la Rasd par Nouakchott en 1983, Rabat a préféré tendre la main et travailler à consolider la coopération bilatérale. L’Agence maroco-mauritanienne de coopération créée vers la fin des années 1970 a été le socle sur lequel ont été bâties les relations entre les deux pays. Prenant l’appellation d’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) depuis 1986, cette structure réalise des performances spectaculaires quelle que puisse être la conjoncture financière et économique. Le bilan de la coopération est très positif, notamment dans le domaine de la formation des étudiants issus de 47 pays africains, dont 85 % sont boursiers de l’AMCI. La Mauritanie arrive en tête des pays bénéficiaires. L’AMCI a depuis lors étendu son champ de coopération dans plusieurs domaines à l’ensemble du continent africain. La Tunisie (Agence tunisienne de coopération technique, 1972), l’Egypte (Agence égyptienne du partenariat pour le développement, 2014) et l’Algérie (Agence algérienne de coopération internationale, 2020) s’inscrivent dans la même logique, mais elles obtiennent des résultats mi-figue, mi-raisin.
Si le Maroc a depuis longtemps favorisé l’approche gagnant-gagnant, les autres ont eu soit une approche mercantile, soit succombé à la tentation d’obtenir des dividendes diplomatiques immédiats. La Libye sous Kadhafi avait choisi une autre approche de soutien direct (et de chantage) qui s’est révélé un échec cuisant. Dès lors, la Mauritanie est appelée à se débarrasser de la phobie de se voir engloutir par le voisin marocain. Le Maroc ne s’est jamais inscrit dans une logique d’irrédentisme stérile. Le Maroc est conscient que cette phobie avait été exploitée par l’Algérie, l’Espagne et la France pour pousser la Mauritanie à être partie prenante dans la revendication du Sahara dit espagnol, dès 1969, date de la reconnaissance de la Mauritanie par le Maroc. Le Maroc est également conscient que le président Ould Daddah a été lâché par l’Algérie et la France quand il a refusé de renoncer à l’engagement qu’il a pris auprès du roi Hassan II pour coordonner leurs efforts en vue de récupérer le Sahara. Dans ses mémoires publiés en 2003, Ould Daddah a été on ne peut plus clair sur cet épisode de transactions diplomatiques préalables à la signature de l’accord tripartite de 1975. Il a été harassé et menacé par le président Houari Boumediene qui n’avait pas accepté que tous ce qu’il avait fait pour remonter la Mauritanie contre le Maroc avait été vain.
La plupart des tribus implantées au Sahara proviennent du Maroc et de Mauritanie
Le Maroc est enfin conscient que la dimension tribale que l’Algérie et certaines antennes de renseignement étrangères ont souvent entretenue est plutôt un facteur de rapprochement entre le Maroc et la Mauritanie. La plupart des tribus qui se sont implantées au Sahara et en Mauritanie viennent du Maroc, comme le révèlent certains chercheurs ou chibouks sahraouis et mauritaniens. Ceci, sans parler de Tindouf où des tribus, notamment Rguibat, entretiennent des liens étroits avec l’ensemble des grandes tribus de la région, notamment marocaines. C’était le défi que le président Boumediene avait tenté de relever avec la complicité de l’Espagne à compter de la fin des années 1960. Il consistait à faire rassembler les tribus sahraouies dans la perspective de l’organisation du référendum d’autonomie projeté par l’Espagne en 1974. Une fois l’autonomie acquise, l’Algérie compterait sur l’investissement en retour pour avoir un accès à l’Atlantique.
Il convient de signaler toutefois que la dimension tribale dans la région de Tindouf et Bachar n’avait pas eu d’impact réel dans la mesure où le Sahara oriental faisait, jusqu’en 1954, partie du Maroc. Il a été annexé par la France et donné à l’Algérie, en 1962, en contrepartie d’un arrangement sur les tests nucléaires et l’exploitation exclusive des richesses découvertes dans la région. Des tests nucléaires qui avaient continué jusqu’à 1967 au moins, au moment où l’Algérie se targuait d’être championne du tiers-mondisme. Le temps est arrivé pour que la Mauritanie assume son destin et joue son rôle d’acteur aussi important que les autres acteurs étatiques régionaux. La position inconfortable qu’elle a souvent difficilement supportée au sein de l’Union du Maghreb arabe et de la CEDEAO n’a plus raison d’être.
Empreintes équilibristes salvatrices
Non seulement le pays a prouvé qu’il pouvait aisément naviguer dans les vagues de la géopolitique régionale, mais il a aussi marqué les différents processus d’inclusion et d’exclusion par son empreinte équilibriste salvatrice. À ce propos, les décideurs mauritaniens rappellent la ténacité et le doigté avec lesquels le président Mokhtar Oul Daddah (1960-1978) avait pu sauver son pays des dérives de séparatisme basées sur le tribalisme et le clanisme. La parenthèse du président Mohamed Khouna Ould Haidallah (1980-1984), les tergiversations de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya (1984-2005) ou les subtilités, mal dosées, de Mohamed Abdel Aziz (2009-2019) n’ont été d’aucune utilité pour un pays qui a les moyens de se développer en puisant dans sa force de résistance aux différents assauts.
Des centres de décision en Mauritanie sont conscients que l’avenir du pays est lié à la gestion intelligente de la position privilégiée dont le pays jouit en tant que trait d’union entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne. Mais le double passage obligé est constitué par le Maroc et le Sénégal. Il ne s’agit nullement de créer un axe géopolitique nuisible aux autres partenaires maghrébins et subsahariens, mais plutôt, de bien mûrir l’esquisse d’un processus d’intégration régionale graduelle.
Cette intégration graduelle se doit de se faire en dehors des structures classiques telles que la CEDEAO qui ont prouvé leur limite parce qu’elles ont été bâties sur des équilibres de puissances fragilisés par des tentations hégémoniques de certains pays membres. L’intégration graduelle signifie que la constitution de regroupements dans la précipitation ne peut, non plus, être facteur d’inclusion. La constitution de la Fédération des Etats du Sahel, il y a quelques jours, entre dans cette catégorie.
Les jeunes dirigeants de Burkina Faso, du Mali et du Niger ont certes plusieurs cordes dans leurs arcs, mais ils ont besoin de l’adhésion des populations et de la résolution de conflits endémiques qui les opposent. A l’instar des autres pays de la région, ces trois pays sont menacés par le terrorisme et l’extrémisme religieux de connivence avec des intérêts étrangers.
Certains observateurs sont cependant d’avis qu’un regroupement de telle sorte est bénéfique dans la perspective de la mise ne œuvre de l’initiative atlantique proposée par le Maroc et a laquelle ces pays en plus du Tchad ont montré leur intérêt. Ils ont participé à toutes réunions ministérielles qui ont suivi son lancement. L’intégration graduelle ne sera donc pas facile. Il y a des risques d’insécurité et de déstabilisation dans la région du Sahel. Les réseaux du crime organisé ne se laisseront pas faire, d’autant que le désordre constitue leur fonds de commerce par excellence. Ils continueront à jouer sur le registre des alliances tribales pour exister et servir leurs commanditaires, États et services de renseignement étrangers.
Si bien que certains observateurs ont remarqué que durant la campagne présidentielle, le président Mohamed Ould Ghazouani a insisté sur la nécessité de combattre le terrorisme et la protection des frontières du pays. Le président entendait sans doute que son pays devrait rester à l’abri des stratagèmes que certains pays de la région (ou leurs commanditaires) tentent d’exécuter sur les frontières avec l’Algérie, le Mali et le Maroc.
Il va sans dire que le processus d’intégration graduelle enterrera définitivement la hantise sécuritaire ou la crainte d’un hégémonisme régional, que la géopolitique moderne récuse de toute évidence. Il est réconfortant, à cet égard, de constater que la Mauritanie et la Libye ont tué dans l’œuf le projet de création d’un nouveau Maghreb sans le Maroc. Il est tout aussi réconfortant que la désignation, il y a quelques jours, d’un nouveau secrétaire général de l’UMA (de nationalité tunisienne comme le prévoit la charte de cette dernière) soit perçue comme une réponse tunisienne à l’approche maximaliste que l’Algérie cherche à imposer aux autres partenaires maghrébins. C’est dans cette perspective qu’il faut percevoir la retenue des décideurs mauritaniens et leur refus de revenir en arrière. Il y a quelques mois, une idée a été véhiculée pour semer le doute dans les relations entre la Mauritanie et le Maroc. L’objectif a été de ressusciter l’idée du partage du Sahara marocain.
L’échec patent des Plans Baker soutenus par Alger
Ce fut le président algérien Abdelmajid Tebboune qui annonça les couleurs. Il déclara que si les Sahraouis voulaient devenir indépendants, marocains ou mauritaniens, l’Algérie respecterait leur décision, à condition que cela fût décidé par référendum. Le président Tebboune feignit d’ignorer que l’option référendum a été définitivement enterrée depuis 2001 et 2002 (impossibilité de mettre en œuvre des plans Baker I et II) et 2007 (proposition du Plan d’autonomie marocain).
Ensuite, suite à une campagne sponsorisée, une pétition a été signée à Paris par des intellectuels, dont une bonne partie de Franco-Algériens ou de sympathisants du Polisario. Les signataires ont tenté de véhiculer l’idée de ‘’la fédération’’ pour régler le problème du Sahara. Et dernièrement, par la voix de présumés opposants algériens, une proposition, soufflée par certains décideurs algériens, a circulé selon laquelle, le Sahara devrait être partagé entre le Maroc, la Mauritanie et le Polisario. L’Algérie, pour sa part, devrait avoir un accès direct à l’Atlantique.
Il s’agit là de la vraie raison pour laquelle l’Algérie a participé à la création d’un conflit artificiel dans la région. Mieux encore, l’objectif demeure de se débarrasser des populations sahraouies de tous bords vivant dans les camps de Tindouf que l’Algérie avait fait venir ou forcé à s’installer, pour gonfler le nombre de populations appelées à participer au référendum ; une option abandonnée comme ne cessent de le répéter les observateurs avertis. L’idée est que ces populations, dont la majorité est née à Tindouf, réclament le droit à la nationalité algérienne. C’est dans ce contexte que le président Tebboune a affirmé avec force que les populations sahraouies à Tindouf ne seront jamais algériennes.
Il est amusant que dans les réseaux sociaux, il y a des Live animés par des Sahraouis se réclamant de la Rasd qui répètent a n’en point se lasser que leur république existe bel et bien et a un territoire, Tindouf, marocaine jusqu’en… 1962. Ils se disent convaincus que le Maroc a récupéré ses provinces du Sud. Ils demandent des comptes à l’institution militaire algérienne pour les avoir bernés pendant un quart de siècle. Le danger réside dans le fait que l’Algérie pense sérieusement à transformer le nord de la Mauritanie en un territoire de substitution pour le Polisario pour le maintenir en vie et réaliser, par la même occasion, son rêve d’avoir un accès à l’Atlantique.
Or, l’Atlantique est justement une solution pour que la Mauritanie puisse naviguer en toute aisance. La Mauritanie est un acteur important dans l’initiative atlantique visant à intégrer les vingt-trois pays africains riverains de l’Atlantique. Elle est incontournable dans l’initiative de désenclavement des États du Sahel proposée par le roi du Maroc en 2023 leur permettant d’avoir un accès à l’Atlantique. Elle est parmi les principaux bénéficiaires du projet de gazoduc Nigeria-Maroc-Europe. Car elle a besoin du Maroc pour faire transiter et vendre son gaz naturel à l’Europe.
À ce propos, le port de Dakhla ne devrait pas être perçu comme une menace pour le port de Nouadhibou ou tout autre port africain sur l’Atlantique. Les deux ports sont complémentaires. Une répartition de tâches est possible non seulement pour la Mauritanie, mais pour l’ensemble des pays africains riverains de l’Atlantique. À tous ceux qui rabâchent l’idée du partage du Sahara marocain en jouant sur la corde sensible des Mauritaniens qui regrettent le geste du président Mohamed Khouna Ould Haidallah en 1979 pour se refaire une nouvelle virginité, on peut répondre que la solution se fait dans l’interdépendance mutuellement bénéfique. Car le Maroc a parachevé son intégrité territoriale en 1975. Le geste du Président Khouna Ould Haidalla a été une inspiration providentielle pour remettre la pendule à l’heure.
Pour être plus explicite, on peut dire que le Maroc a tourné la page en 1969 et a reconnu la Mauritanie en tant qu’État indépendant et souverain et n’accepte aucunement que sa stabilité et sa sécurité soient menacées. Le Maroc a aussi récupéré l’ensemble des provinces du Sud et n’accepte aucunement que certains miroitent l’idée du partage ou d’une concession territoriale de quelle que nature que ce soit. En somme, la Mauritanie et l’ensemble des pays africains de la sous-région se doivent de se prendre en charge. Peu d’observateurs mesurent l’impact des transformations géopolitiques qui ont lieu dans la région. Ils les associent aux transformations qui se déroulent au niveau du système international en général. Ce faisant, ils conditionnent l’échiquier interne par l’échiquier international en sous-entendant que c’est ce dernier qui est le point de départ de toutes transformations qui touchent sa structure. Ils ignorent la dynamique intranationale que les sociétés africaines savent gérer chaque fois qu’une transition politique est enclenchée.
Pourquoi les élections sénégalaises et mauritaniennes se sont globalement déroulées dans le calme ? Pourquoi les résultats ont été entérinés malgré des protestations de forme ? La réponse est simple : ceux qui avaient l’habitude de semer la zizanie ont soit perdu la main, soit ont eu d’autres chats à fouetter. Dans les deux cas, les deux pays ont fait montre d’une maturité politique dont les autres pays en phase d’organiser des élections présidentielles devraient coûte que coûte s’inspirer.
(*)-Géopoliticien et ancien ambassadeur