Mémorandum d’entente entre le Ministère de l’Éducation nationale et IBM Maroc pour le lancement du programme P-Tech au Maroc
Un mémorandum d’entente a été signé, récemment à Rabat, entre le Ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle et IBM Maroc pour le lancement du programme P-Tech (Pathways in Technology Early College High School) au Maroc.
Le Maroc devient ainsi le troisième pays après les États-Unis et l’Australie, et premier pays non anglophone, à piloter ce programme, qui est un modèle éducatif mondial innovant conçu par IBM en partenariat étroit avec les éducateurs américains, a indiqué le ministère dans un communiqué, parvenu lundi à la MAP.
Le P-Tech vise à fournir aux étudiants une voie claire du lycée vers l’enseignement supérieur, puis la carrière, tout en réduisant l’écart entre les compétences des lauréats et les besoin du marché de l’emploi, fait savoir le communiqué, notant que ce programme assure, à travers des partenariats clés entre les écoles, les établissements d’enseignement supérieur et les employeurs, une diplomation gratuite en STEM (Science, Technologie, Engineering and Mathematics) avec les compétences nécessaires pour les carrières du 21è siècle.
Le mémorandum a été signé par le ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, Rachid Benmokhtar Benabdellah et le président directeur général d’IBM Maroc, Hassan Bahej, ainsi que par le président de la fondation IBM International et vice-président de la citoyenneté d’entreprise et des affaires Corporatives chez IBM, Stanley S. Litow.
Cité par le communiqué, M. Benmokhtar a souligné que « Ce programme, qui sera adapté au contexte marocain pour développer l’esprit d’entrepreneuriat chez les élèves et les étudiants dans les domaines de la science, de la technologie et de l’industrie, aura un impact positif sur le système éducatif marocain ».
Il a également salué le soutien accordé au secteur de l’éducation par la fondation IBM dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication de la part des enfants, ainsi que le développement des compétences des enseignants en la matière, a ajouté la même source.
Pour sa part, M. Stanley S. Litow a affirmé que le programme P-Tech s’inscrit dans le cadre du partenariat public-privé qui vise à accroître les possibilités d’enseignement supérieur et de carrière pour les jeunes du Maroc.
Il s’agit de contextualiser et développer le projet P-Tech au Maroc, notamment pour les métiers IT, et ceux de l’industrie, des banques & assurances en impliquant les cadres de l’entreprise et en créant des ponts entre l’école, l’enseignement supérieur et l’entreprise, a précisé le communiqué, ajoutant qu’il est prévu aussi de dispenser des cours complémentaires en soft skills et connaissances générales.
Ce modèle d’éducation basé sur la création de partenariat public-privé a pour objectif d’adapter la formation des jeunes aux besoins des entreprises, en assurant leur intégration dans la vie professionnelle telle que précisé par la vision stratégique de la réforme 2015-2030, relève la même source, notant que la réussite de ce modèle repose sur la forte implication des partenaires de l’industrie qui contribuent dans la conception des programmes et surtout dans l’accompagnement par le mentorat des élèves.
Le programme P-tech a été développé et lancé aux États-Unis en 2011 grâce à un partenariat entre IBM, le Département de l’Éducation de New York City et City University of New York, a rappelé le communiqué, notant que 26% de la première promotion et 11% de la seconde ont terminé leurs études en avance sur le programme. En outre, la promotion inaugurale est en voie de dépasser un taux de diplomation universitaire de 60%, ce qui est important étant donné que la majorité des élèves sont issus de milieux défavorisés. Aux États-Unis, le modèle P-tech a obtenu un soutien de haut niveau, y compris celui du président Barack Obama, de la ministre de l’éducation et de nombreux gouverneurs.
Aujourd’hui, il y a 60 écoles formant des milliers d’étudiants dans six États américains et en Australie avec plus de 250 petits et grands employeurs comme partenaires de l’industrie.