Migrants : Report du procès de l’ex-ministre italien Salvini
Le procès du chef de la Ligue du Nord (extrême droite) en Italie, Matteo Salvini, accusé d’avoir bloqué illégalement en mer des migrants en 2019 quand il était ministre de l’Intérieur, s’est ouvert mercredi à Palerme (Sicile, sud) mais été immédiatement renvoyé au 23 octobre.
L’ex-ministre de l’Intérieur est accusé de séquestration de personnes et d’abus de pouvoir pour avoir interdit le débarquement de 147 migrants secourus en mer par l’ONG Open Arms en août 2019.
« La première audience (…) prévue aujourd’hui au tribunal de Palerme a été renvoyée au 23 octobre. Nous y serons », a réagi l’ONG espagnole sur Twitter.
M. Salvini avait refusé pendant six jours d’accorder un port sûr au navire de l’ONG qui mouillait au large de la petite île italienne de Lampedusa (au sud de la Sicile) alors que les conditions à bord s’aggravaient.
Les migrants n’avaient été autorisés à débarquer que grâce à une ordonnance émise par la justice sicilienne après une inspection à bord qui avait confirmé la gravité de la situation sanitaire sur le navire surpeuplé.
Depuis le début de cette affaire, Matteo Salvini se défend en affirmant qu’il a agi pour le bien de l’Italie et pour dissuader les migrants de s’embarquer sur les côtes africaines pour une dangereuse traversée de la Méditerranée.
Le Sénat a voté l’an dernier la levée de son immunité parlementaire, ouvrant ainsi la voie à la tenue du procès de M. Salvini.
23 parties civiles, dont neuf migrants qui se trouvaient à bord, sont représentées au procès.
Dans une autre affaire similaire, le tribunal de Catane, également en Sicile, avait ordonné l’abandon des poursuites contre M. Salvini, mis en cause pour avoir bloqué en mer une centaine de migrants sauvés par le navire « Gregoretti » des garde-côtes italiens, toujours durant l’été 2019.
Avec MAP