Migration : Le Maroc à l’avant-garde pour une meilleure coopération internationale
Le Maroc se positionne désormais à l’avant-garde d’une meilleure coopération internationale sur la question migratoire, a affirmé, mardi à Marrakech, la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les Migrations internationales, Louise Arbour.
S’exprimant lors d’une conférence de presse aux côtés du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita, tenue à l’issue de la cérémonie de clôture de la Conférence de Marrakech sur la migration (10-11 décembre), Mme Arbour a relevé que le choix du Royaume « n’est pas fortuit » pour abriter cet évènement d’autant plus qu’il est à la fois pays de transit, d’origine et de destination.
La responsable onusienne a, en outre, exprimé la « sincère » gratitude de l’Organisation des Nations unies au Royaume du Maroc pour avoir voulu accueillir cette grand-messe internationale marquée par l’adoption formelle du Pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières, « un moment historique pour toute l’humanité ».
Evoquant l’importance de ce Pacte, Mme Arbour a précisé que ce document jette les fondements d’une nouvelle phase dans le processus de gestion de la question migratoire, et ce dans un esprit qui respecte les politiques nationales des Etats, ainsi que leur souveraineté.
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Pour la responsable onusienne, les pays adhérant à ce Pacte, qui est dans l’intérêt de tous les intervenants, se sont mis d’accord sur une plateforme idoine à même de permettre une meilleure gestion du phénomène migratoire qui devient au fil des années une réalité irréfutable.
Le Pacte de Marrakech, tout en sauvegardant les intérêts des Etats, renforcera la sécurité, réduira les dangers auxquels sont confrontés les migrants et maximisera la mobilité humaine, a-t-elle estimé, exhortant tous les intervenants à continuer de jouer un rôle « vital » dans un esprit de coopération et de proactivité.
Elle a invité, dans ce cadre, les pays « réticents », à revoir leur position vis-à-vis du Pacte mondial pour les migrations, soulignant que ce document n’institue pas le « droit d’immigrer ».
La conférence intergouvernementale de Marrakech, convoquée par les Nations-Unies, a été marquée par la participation d’au moins 150 États membres. Outre des responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de la société civile et des secteurs publics ainsi que des migrants, ont pris part à des discussions sur les opportunités de partenariats innovants, les possibilités de coopération et les initiatives transversales avec les gouvernements.