Latifa Akharbach met en avant le rôle des médias dans la cohésion sociale
La capitale Bulgare a abrité, dans la cadre des travaux de la 29ème Conférence annuelle de la Conférence Permanente de l’Audiovisuel Méditerranéen (COPEAM), un débat sur le thème « Médias et instabilités globales : quelle contribution à la paix ? ». Prenant part à cet événement, la Président de de la HACA a mis l’accent sur le rôle des médias dans le renforcement de la confiance et de la cohésion sociale.
« Les postures des grands médias mainstream internationaux fondées sur les doubles standards en matière de traitement de questions telles que le terrorisme, le séparatisme, la migration ou certains guerres et conflits contribuent à antagoniser les opinions publiques et à renforcer l’incompréhension et la méfiance entre les sociétés » a déclaré, le 24 juin 2022, la présidente de la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach.
Participant au débat organisé dans la capitale bulgare dans la cadre des travaux de la 29ème Conférence annuelle de la Conférence Permanente de l’Audiovisuel Méditerranéen (COPEAM) sur le thème « Médias et instabilités globales : quelle contribution à la paix ? », Mme Akharbach a estimé que « cela ne contribue en rien ni à la paix ni à la culture de la paix d’avoir un système médiatique global dominé par des médias mainstream internationaux s’autoproclamant voix de la conscience universelle et se posant en vecteur exclusif des valeurs morales en imposant leur wording , leur hiérarchie de l’information et leur qualification des évènements. Cet hégémonisme médiatique ajouté à l’incapacité des médias de beaucoup de pays dans les différentes régions du monde, à faire entendre leurs perspectives propres, affaiblit le rôle des médias en matière de réduction des incompréhensions et de contribution à la construction de la paix ».
La présidente de l’instance de régulation marocaine a, à cet égard, illustré son propos de plusieurs exemples relatifs notamment à la différence de traitement de la question des réfugiés ukrainiens et de celle des réfugiés africains et afghans ou encore de la narration médiatique des conflits et des guerres en Irak, en Libye et en Ukraine. Elle a en conclusion appelé à un dialogue inclusif et égalitaire au sein de la communauté médiatique internationale pour renforcer l’éthique et les bonnes pratiques professionnelle en temps de crise et éviter que les médias soient une partie du problème en se laissant instrumentaliser comme armes de guerres hybrides.
Accueillie par la Télévision Nationale Bulgare, cette conférence de la COPEAM a réuni de nombreux représentants de radios et télévisions de plusieurs pays ainsi que des experts et des académiques.
Au cours de sa visite de travail à Sofia, la délégation de la HACA qui comprenait également de Mme Badia Erradi et M. Mohammed El Maazouz, membres du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle a tenu aussi une réunion avec Mme Sonya Momchilova, présidente du Conseil des Médias Electroniques (CEM), l’autorité indépendante en charge de la régulation des médias audiovisuels en Bulgarie.
Cette rencontre, la première du genre au niveau bilatéral entre les deux instances, a fourni l’occasion d’échanger autour des potentialités de coopération entre la HACA et le CEM, les deux institutions étant par ailleurs membres du Réseau Francophone des Régulateurs des Médias.