Mme Akharbach souligne le rôle de la monarchie au Maroc dans la pérennisation des acquis démocratiques
L’ambassadeur du Maroc en Tunisie, Mme Latifa Akharbach a souligné, jeudi à Tunis, le rôle « important et spécifique » de la monarchie au Maroc dans la pérennisation des acquis démocratiques.
« La monarchie marocaine joue un rôle important et spécifique dans la dynamique des réformes notamment en matière de consolidation des droits des femmes et de pérennisation des acquis démocratiques », a-t-elle dit lors d’un colloque organisé par l’Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT), le ministère tunisien de la Femme, de la Famille et de l’Enfance et l’Organisation des Jeunes du Sahel et du Sahara.
Elle a également mis l’accent sur « l’engagement très actif » de la société civile », qui constitue un autre élément dominant dans le processus de consolidation des droits des femmes et de la promotion de sa contribution citoyenne. La diplomate a présenté, par ailleurs, certains acquis de la femme marocaine, notamment l’adoption par le parlement, le 14 février dernier, après un large débat démocratique, de la loi contre les violences faites aux femmes.
Elle a aussi rappelé que, grâce au soutien de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la femme marocaine a désormais accès à la profession de « Adoul ». Dans le même ordre d’idées, Mme Akharbach a souligné le leadership marocain en matière d’implication de la femme dans la réforme du champ religieux ce qui a, a-t-elle assuré, renforcé l’approche marocaine en matière d’action contre la radicalisation et de promotion des valeurs de la modération et du dialogue.
Concernant l’initiative pour la création de l’Union des Femmes Maghrébines pour la paix et le développement annoncée par la ministre tunisienne de la Femme présente lors de ce colloque, elle a réaffirmé l’engagement sans faille du Maroc en faveur de la construction du Grand Maghreb, en estimant toutefois qu’« aucun travail sectoriel, ni programme technique, aussi important soit-il, ne peut remplacer la volonté politique pour l’édification d’un espace maghrébin solidaire, intégré et prospère ».
La diplomate marocaine a de même déclaré que les militantes féministes maghrébines ont déjà une large expérience de coopération et d’action commune rappelant que dans les années 90, notamment dans le cadre du Collectif des Femmes Maghrébines, les militantes tunisiennes ont reçu beaucoup de soutien de la part de leur vis-à-vis marocaines.
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Pour sa part, Radhia Jerbi, présidente de l’UNFT a relevé l’importance des initiatives aidant la femme arabe et dans le Maghreb à surmonter les difficultés économiques et sociales et renforcer ses compétences pour consolider sa place au sein de la société. De son côté, la ministre tunisienne de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées, Néziha Laabidi, a rappelé que la femme tunisienne a franchi plusieurs étapes pour réaliser ses acquis.
Elle est devenue ainsi un partenaire et une partie prenante dans le processus de développement, a encore dit la ministre, estimant toutefois que certaines difficultés entravent toujours le processus de développement de la femme. Elle a signalé à ce propos, la stratégie que la Tunisie compte lancer au profit de la famille relative notamment à la préparation des jeunes à la vie conjugale et à l’éduction des enfants en plus des avances de maternité et de paternité pour assurer le succès au premier noyau de la société à savoir la famille.
Les travaux de ce colloque organisé sous le thème « Le rôle des femmes maghrébines dans la paix et le développement « , ont été marqués par la participation également de représentants des unions féminines de la Tunisie, de l’Algérie et de la Libye et d’un grand nombre d’activistes en matière de Droits de l’Homme.