Mme El Haite souligne la nécessité pour les pays vulnérables d’intégrer la composante des changements climatiques dans les politiques publiques
La ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haite, a souligné, lundi à Rabat, la nécessité pour les pays vulnérables aux changements climatiques d’intégrer cette composante, en tant que facteur structurel, dans leurs politiques publiques.
« Les pays vulnérables au changement climatique ne peuvent pas attendre. Ils doivent élaborer des politiques publiques qui intègrent cette composante, comme facteur structurel« , a indiqué Mme El Haite dans une déclaration à la MAP, en marge d’une rencontre internationale sur le thème « Quelles politiques d’adaptation aux changements climatiques et de réduction de l’empreinte écologique de la planète ? » organisée par l’Institut royal des études stratégiques (IRES).
Pour ce qui est de la responsabilité des pays les plus pollueurs, la ministre a relevé qu’ils sont appelés à déployer d’importants efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et contribuer ainsi à alléger la souffrance des pays les plus vulnérables face aux changements climatiques, lesquels se trouvent confrontés à la difficulté d’accès aux financements.
« Vu que les technologies résilientes aux changements climatiques coûtent cher, il va falloir trouver des financements rapides et accessibles à ces pays« , a-t-elle affirmé, relevant que « c’est un axe sur lequel nous allons insister lors de la prochaine Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) qui aura lieu du 07 au 18 novembre à Marrakech« .
Le Maroc, qui assurera la présidence de la COP22, a « la responsabilité d’investiguer, de discuter (…) et de trouver des solutions scientifiques, techniques et financières à la question de l’adaptation aux changements climatiques« , a ajouté Mme El Haite. « Nous sommes en train de réfléchir à des initiatives en matière d’adaptation aux changements climatiques, notamment en Afrique et au niveau des États insulaires, pour que la COP22 soit marquée par des actions concrètes, en attendant l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris et la levée des fonds promis par la communauté internationale« , a-t-elle dit. De son côté, le directeur général de l’IRES, Mohamed Tawfik Mouline, a indiqué dans une déclaration similaire que cette rencontre, qui s’inscrit dans le prolongement du programme de réflexion sur le changement climatique et le rôle de l’État en matière d’adaptation, lancé par l’Institut qui en 2007, a pour objectif de poursuivre la réflexion sur la question complexe de l’adaptation au changement climatique.
Cette rencontre se veut aussi une opportunité de jeter la lumière sur la question de l’empreinte écologique, a-t-il ajouté, faisant observer que « près de 90 pays sur 150 examinés ont une empreinte écologique qui dépasse leur biocapacité ».
« Nous aspirons ainsi à clarifier les différents concepts relatifs à l’adaptation aux changements climatiques et à l’empreinte écologique, afin de procurer aux négociateurs qui seront présents à la prochaine COP, des outils à même de permettre à la communauté internationale d’avancer dans le processus de lutte contre le changement climatique et de favoriser l’ancrage aux objectifs de développement durable à l’horizon 2030« , a-t-il souligné.
Cette rencontre qui vise à livrer un regard croisé pour approfondir la réflexion sur les enjeux et les défis suscités par les questions de l’adaptation aux changements climatiques et de la réduction de l’empreinte écologique, prévoit une session spéciale sur le thème « l’Afrique face aux défis climatiques et environnementaux ».