Mme El Ouafi plaide pour la mise en place d’un modèle de croissance durable pour les pays du Bassin du Congo
La secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi a plaidé, lundi à Rabat, pour la mise en place d’un modèle de croissance durable pour les pays du Bassin du Congo, qui répond aussi bien aux enjeux du changement climatique qu’aux enjeux de la transformation économique.
Intervenant lors d’un atelier de validation des Termes de Référence de l’étude de préfiguration du fonds bleu pour le Bassin du Congo, Mme El Ouafi a souligné que la création de ce Fonds, en tant qu’outil opérationnel de la Commission du Bassin du Congo, doit servir au financement d’un plan d’investissement de grande envergure, « probablement le plus important en Afrique », dans les pays du bassin du Congo.
Elle a, dans ce sens, fait savoir que l’élaboration d’un plan stratégique d’investissement pour le bassin du Congo, contribuera à l’élaboration de la feuille de route de la politique de développement durable de ce Bassin, dont le Fonds Bleu sera le premier outil structuré et commun de financement.
Dans ce cadre, la secrétaire d’Etat a rappelé que la feuille de route du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, a été adoptée lors de la conférence extraordinaire des ministres en charge de l’environnement et des finances des deux communautés régionales de l’Afrique Centrale et de l’Est, qui s’est tenu du 3 au 5 octobre dernier à Brazzaville.
Au terme de cette Conférence, qui a été consacrée à l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, avec l’appui du Centre de compétences en changement climatique (4C-Maroc), le Maroc a pu mobiliser les ressources nécessaires pour cette étude, a-t-elle relevé, précisant que le 4C Maroc a élaboré les Termes de Référence, sur la base de la note de cadrage présentée lors de la Conférence de Brazzaville.
>>Lire aussi : Un carnaval africain à Rabat pour promouvoir les objectifs de développement durable
Pour sa part, la ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, et coordinatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault, a salué le rôle du Royaume du Maroc dans l’accompagnement du processus d’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo et de son principal instrument financier, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, notamment à travers sa structuration, ses mécanismes d’appui et de financement, l’articulation de ses procédures opérationnelles et des structures organisationnelles et de gestion.
Le processus d’opérationnalisation se manifeste aussi à travers la définition de son système de gouvernance et l’identification des facteurs clé de succès et risques liés à cette ambition commune, a-t-elle poursuivi, mettant en garde contre les différences de niveaux dans l’engagement financier des bailleurs de fonds et dans l’engagement politique des Etats, outre l’absence d’études de faisabilité ou de préfiguration convenable.
La responsable congolaise a, par ailleurs, salué la convergence de visions entre SM le Roi Mohammed VI et le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, en ce qui concerne le changement climatique et le développement économique dans le continent, rappelant la création, en marge de la COP 22, de trois commissions à savoir la Commission sahel, présidée par le Niger, la Commission du bassin du Congo, présidée par le Congo et la commission Etats insulaires, présidée par les Seychelles.
A cette occasion, un mémorandum d’entente a été signé entre la secrétariat d’Etat chargée du développement durable et le ministère du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, portant sur l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le bassin du Congo visant à analyser les conditions institutionnelles, techniques, juridiques, fiscales et financières pour la mise en place du Fonds et établir des recommandations en vue d’en assurer l’opérationnalisation conformément à un agenda et un cadre opérationnel optimum pour tous les acteurs concernés.
Cette convention s’assigne également pour objectif de collecter, analyser et restituer les attentes, contraintes des acteurs de l’ensemble des pays engagés par le mémorandum d’entente d’Oyo (signé le 9 mars 2017 entre les pays de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, ceux de la communauté de l’Afrique de l’est et le Maroc), ainsi que les acteurs institutionnels, économiques, industriels et associatifs associés concernés.
Ont pris part à cette atelier, organisé avec l’appui de la coopération Allemande (GIZ), le représentant résident du PNUD, les représentants de la société civile de la sous-région de l’Afrique Centrale, les membres du corps diplomatique, ainsi que d’autres éminentes personnalités.