Le modèle du Royaume en termes d’ouverture, de tolérance et de coexistence religieuse mis en avant à Brasilia
Le modèle du Royaume en termes d’ouverture, de tolérance et de coexistence religieuse a été mis en avant, lundi soir à Brasilia, lors d’un dîner-débat organisé par l’ambassade du Maroc au Brésil sur le thème « le Maroc, entre identité et cosmopolitisme ».
Cette rencontre à laquelle ont pris part des membres du corps professoral de l’Université de Brasilia, des journalistes représentant les journaux les plus influents du pays, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité à Brasilia, a été l’occasion d’informer l’assistance de la singularité du Maroc au sein de son environnement géopolitique, en termes de choix démocratique, d’ouverture sur le monde et de préservation du patrimoine civilisationnel et spirituel.
Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi, a souligné que le Maroc a une longue tradition de tolérance religieuse où la cohabitation entre les religions est une réalité depuis plus de 12 siècles, attestée par la coexistence dans différentes villes du Royaume de mosquées, d’églises et de synagogues, rappelant que la tolérance religieuse est une question qui fait partie de la conscience collective de nos sociétés.
Et de relever que ce modèle de coexistence et d’interaction entre les musulmans et les adeptes d’autres religions a aidé le Maroc à préserver ses origines arabe, musulmane, juive et andalouse, faisant remarquer que tous ces affluents, reconnus par la Constitution du Royaume (2011), ont permis au Maroc de renforcer sa diversité, son unité, son identité et son cosmopolitisme.
Selon le diplomate marocain, parmi les parties les plus brillantes de l’histoire de cette harmonie se distingue, tout naturellement, la civilisation andalouse qui a toujours été un modèle de coexistence entre les religions surtout après l’arrivée au Maroc d’un grand nombre de musulmans et les juifs, après la chute de l’Andalousie, à la fin du 15ème siècle.
De plus, ajoute M. Adghoghi, les Juifs marocains n’ont jamais été traités comme une minorité. Sa Majesté le Roi Mohammed VI protège les droits des musulmans et des non-musulmans, sans distinction aucune, comme il est stipulé dans la Constitution, qui garantit les mêmes droits pour les Marocains, qu’ils soient la foi juive ou musulmane, perpétuant ainsi une tradition séculaire du Maroc.
De même et pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Feu SM le Roi Mohammed V avait pris sous sa protection les juifs marocains pour les protéger contre la tyrannie du régime de Vichy, allié des nazis, a souligné le diplomate marocain, faisant savoir que Feu SM le Roi Hassan II a été l’un des promoteurs du dialogue entre Arabes et Juifs, a défendu le dialogue entre les religions monothéistes et a été le premier chef d’État d’un pays musulman à recevoir le Pape Jean-Paul II à Casablanca en 1985.
De nos jours, toutes les communautés et minorités religieuses établies au Maroc, sans exception, pratiquent leur religion en toute liberté, a affirmé M. Adghoghi, faisant observer que le Royaume du Maroc se distingue par sa défense d’un Islam tolérant et modéré tout en veillant à protéger les droits des minorités, réhabiliter les synagogues, les sanctuaires et les cimetières juifs en tant que partie intégrante du patrimoine religieux et spirituel judaïque.
Le Maroc, qui demeure un pays fier de son héritage religieux et civilisationnel, aspire à promouvoir un modèle culturel d’ouverture, de tolérance, de coexistence et de respect, a affirmé le diplomate marocain, rappelant à cet égard l’hommage rendu au Maroc lors du Carnaval de Rio de Janeiro à travers le défilé de l’école de samba Mocidade Independente de Padre Miguel qui a célébré un pays connu comme un creuset de cultures, un carrefour de civilisations et une terre d’influences diverses.
Dans leurs réactions, les convives brésiliens ont exprimé leur vif intérêt à connaître davantage le Maroc et à développer les dimensions culturelle et universitaire de la relation bilatérale Maroc-Brésil.