Mohsine Sefrioui détient désormais plus des deux tiers du capital de Med Paper
Dans un communiqué de presse diffusé par l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), il a été porté à la connaissance du public que Mohsine Sefrioui, PDG de Med Paper, détient dorénavant 67,6% du capital de la société.
Au début du mois de décembre, Med Paper (ex Papelera de Tetuan), société cotée à la Bourse de Casablanca et spécialisée dans la fabrication du papier, a lancé une opération accordéon qui consiste en une augmentation de capital par augmentation de la valeur nominale, suivie d’une réduction de capital par réduction de la valeur nominale des titres.
Cette opération, réalisée le 19 décembre, s’est faite en deux temps. D’abord, une augmentation du capital social par incorporation des primes d’émission à hauteur de 28 616 484 dirhams par augmentation de la valeur nominale des titres de 10 dirhams à 15,98 dirhams. Ensuite, une réduction du capital social par absorption du report à nouveau négatif à hauteur de 28 616 484 dirhams par réduction de la valeur nominale des titres de 15,98 dirhams à 10 dirhams.
Ayant permis d’absorber le report à nouveau négatif qui plombait les comptes de la société, l’incorporation des comptes courants d’associés a renforcé les parts de Mohsine Sefrioui dans la société. Ce dernier a ainsi déclaré à l’AMMC le franchissement, à la hausse, des seuils de participation de 50% et 66,66% dans le capital de Med Paper, notant « agir de concert avec Aliken et les autres membres de la famille Sefrioui actionnaires de Med Paper ».
Pour rappel, le capital de la firme est détenu essentiellement par les membres de la famille Sefrioui depuis que CDG Développement a cédé en 2017 ses parts à Anas Sefrioui, PDG du Groupe Addoha. La famille détient la compagnie via des participations directes, mais aussi à travers l’entreprise de promotion immobilière Aliken, dirigée par Malik Sefrioui, fils d’Anas Sefrioui et neveu du PDG de Med Paper.
Aujourd’hui, le fabricant de papier semble être sorti de la crise. Selon les derniers chiffres publiés le mois dernier, le groupe a bénéficié d’une bonne reprise suite au redémarrage économique, comme en témoigne le chiffre d’affaires à fin septembre 2022 qui s’est apprécié de plus de 53 millions de dirhams (MDH) par rapport à la même période de l’année dernière.
De même, la firme a investi 5,4 MDH sur les trois premiers trimestres 2022, tout en stabilisant l’endettement à 115 MDH grâce à des efforts d’optimisation financière. Ainsi, malgré un contexte inflationniste de forte augmentation des prix des intrants et de l’énergie, Med Paper a réussi à relancer son activité́, et se dit « confiante quant aux opportunités que présente le marché́ marocain avec l’entrée en vigueur de la loi sur la préférence nationale ».