Moscou prêt à relancer les livraisons de gaz à l’Europe via le gazoduc Yamal
Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré que l’Europe restait un marché pertinent pour le gaz russe, notamment par le gazoduc Yamal-Europe dont l’utilisation a été stoppée «pour des raisons politiques».
Augmenter les exportations de gaz russe en Europe ? C’est possible pour le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak malgré la volonté des pays de l’espace communautaire de ne plus y avoir recours d’ici 2027.
Lors d’un entretien à l’agence TASS le 25 décembre, il a expliqué que l’Europe restait une zone intéressante sur le marché gazier. «Le marché européen reste pertinent, car la pénurie de gaz persiste, et nous avons toutes les chances de reprendre l’approvisionnement», a-t-il déclaré, ajoutant que l’approvisionnement pouvait se réaliser par exemple via le gazoduc «Yamal-Europe, qui a été arrêté pour des raisons politiques».
Ce gazoduc a été inversé par la Pologne qui l’utilise dans l’autre sens pour puiser des réserves de gaz en Allemagne. Refusant de payer en roubles son gaz, la Pologne a mis fin à son contrat d’approvisionnement avec la Russie qui devait se terminer fin 2022. De son côté Moscou a mis sous sanctions la société propriétaire de la section polonaise du gazoduc.
Bien que les livraisons de gaz russe à l’UE via les gazoducs Nord Stream et Yamal-Europe aient été interrompues, le gaz russe est toujours fourni à certains acheteurs européens via une ligne de transit via l’Ukraine et le gazoduc TurkStream via la Turquie.
«Il est clair qu’une campagne à grande échelle a été lancée contre nous, qui s’est terminée par des actes de sabotage contre les pipelines Nord Stream», a encore estimé Alexander Novak.
Il a en outre fait référence au Gaz naturel liquéfié (GNL), en soulignant à ce sujet que la Russie avait augmenté ses livraisons à l’Europe en 2022. «Au cours des 11 [premiers] mois de 2022, elles sont passées à 19,4 milliards de m3, d’ici la fin de l’année 21 milliards de m3 sont attendus», a-t-il précisé.