Munich Security Conference : Mme Benali réaffirme l’engagement du Maroc pour un système de développement de l’ONU « robuste et responsable »
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La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a réaffirmé, samedi à Munich, l’engagement du Maroc en faveur d’un système de développement des Nations-Unies « robuste et responsable ».
« Le Maroc est engagé en faveur du renforcement du système de développement des Nations unies afin de continuer à répondre aux besoins de la population mondiale », a indiqué Mme Benali lors d’une réunion de haut niveau, en marge de la 61e Conférence de Munich sur la Sécurité (MSC-2025), qui se tient du 14 au 16 février dans la Capitale bavaroise.
Après avoir souligné que le Maroc soutient un système de développement onusien « robuste et responsable », la ministre a rappelé l’engagement du Royaume en faveur d’un rôle fort de l’ONU dans le développement durable, exprimé par SM le Roi Mohammed VI, alors Prince Héritier, lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992.
Intervenant lors de cette réunion placée sous le thème « Un retour sur investissement garanti : Pourquoi est-il rentable de soutenir le système de développement de l’ONU ? », Mme Benali a mis l’accent sur la nécessité de réformer l’architecture financière internationale au service du développement.
La ministre a, dans ce sens, insisté sur l’importance des financements et d’une meilleure coordination des actions onusiennes. « Les réformes actuelles du système onusien sont louables, mais elles doivent aller plus loin pour restaurer la confiance dans le multilatéralisme », a-t-elle estimé.
Mme Benali a également mis l’accent sur le rôle clé de l’Afrique en tant que dernier réservoir de capacités productives, appelant à libérer son potentiel économique afin de garantir la pérennité de la croissance mondiale.
Lors de cette réunion, à laquelle ont participé plusieurs ministres, dont la ministre fédérale allemande de la Coopération économique et du Développement, Svenja Schulze, les discussions ont focalisé sur les fortes pressions, tant politiques que financières, auxquelles sont soumis le multilatéralisme en général et l’ONU en particulier.
Les intervenants ont évoqué deux grandes échéances décisives pour la communauté internationale, à savoir la 4e Conférence internationale sur le financement du développement et le 2e Sommet mondial pour le développement social. Ces rendez-vous aborderont des enjeux majeurs en faveur d’un monde plus inclusif, durable et prospère, en s’appuyant sur le Pacte pour l’avenir.
Le débat a également porté sur les plans stratégiques actuellement en préparation par une vingtaine d’agences onusiennes pour les quatre à cinq prochaines années, avec une perspective allant jusqu’en 2030.
Les décideurs politiques prenant part à ce panel étaient unanimes à souligner qu’il n’existe pas d’autre option que de travailler ensemble pour faire face aux nombreux défis du développement auxquels sont confrontées l’humanité et la planète entière.
Ils ont souligné que la nécessité d’une solidarité et d’une coopération internationales est plus évidente que jamais, précisant qu’il n’y a pas d’alternative à un système de développement de l’ONU efficace et impactant, en tant que principal cadre et acteur pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
Après cette rencontre de haut niveau, Mme Benali a pris part à un autre panel traitant du sujet de la migration et du climat, dans lequel la ministre a mis l’accent sur la nécessité d’une réforme urgente du système multilatéral pour faire face aux défis des changement climatiques et de leur impact sur les flux migratoires dans le monde.
Elle a évoqué, dans ce cadre, la lenteur des négociations internationales, ralenties par l’exigence de consensus entre tous les États membres, estimant qu’il est impératif d’agir sans attendre lors des prochaines conférences internationales.
Avec MAP