Les Nations-Unies réclament un accès humanitaire urgent aux zones assiégées par les combats en Syrie
L’organisation des Nations-Unies a réclamé, vendredi, un accès humanitaires aux zones assiégées par les combats en Syrie afin de porter assistance aux populations bloquées, et réitéré leur appel à un cessez-le-feu humanitaire d’un mois.
Selon l’ONU, après 78 jours sans accès à la Ghouta orientale, un convoi de l’ONU et du Croissant-Rouge arabe syrien a pu finalement distribuer, mercredi, une aide alimentaire, nutritionnelle et sanitaire à 7.200 personnes dans la ville de Nashabieh, dans cette région assiégée par les combats.
Mais ce développement reste « absolument insuffisant » en ce sens que les bénéficiaires représentent seulement 2,6% des 272.500 personnes dans le besoin dans la Ghouta orientale, a souligné le Coordonnateur humanitaire des Nations-Unies en Syrie, Ali Al-Za’tari.
Selon lui, le convoi humanitaire n’a toutefois pas été autorisé à transporter de l’eau, des fournitures scolaires et des articles non alimentaires, tels que des ustensiles de cuisine, des couvertures et des bâches en plastique.
« Le manque de personnel et de fournitures médicales, combiné aux effets des traumatismes liés au conflit, a considérablement augmenté le nombre de personnes nécessitant une évacuation médicale de la Ghouta orientale« , a poursuivi le Coordonnateur humanitaire.
>>Lire aussi: La défense anti-aérienne syrienne repousse des avions de surveillance israéliens
« L’ONU en Syrie exhorte toutes les parties prenantes, et ceux qui ont de l’influence sur elles, à permettre un accès humanitaire immédiat, sûr, durable et sans entrave à tous ceux qui en ont besoin, en particulier dans les zones assiégées et difficiles d’accès« , a dit M. Al-Za’tari, dont les propos sont rapportés par le portail « ONU Info« .
« Pour ce faire, nous réitérons notre appel à une cessation urgente des hostilités pendant un mois. Nous continuerons d’appeler à un accès auprès de tous ceux qui en ont besoin et rappelons aux responsables leur obligation de l’accorder en vertu du droit international humanitaire« , a-t-il encore souligné.
Mercredi devant le Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait dressé un tableau sombre de la situation humanitaire en Syrie, où quelque 390.000 personnes sont actuellement coincées dans les zones assiégées par les combats.
M. de Mistura a ainsi averti que les civils en Syrie sont tués à des « échelles horrifiantes« , précisant que durant la seule première semaine de février, plus de 1.000 civils ont perdu la vie dans ce pays selon certains rapports.
Il a également déploré le fait que les bombardements continuent de cibler les hôpitaux, les écoles et les marchés, faisant aussi état de plusieurs accusations d’attaques au chlore dans la Ghouta, à Idlib et aussi à Ifrine récemment. « Non seulement les civils syriens sont tués et déplacés en grand nombre, plus qu’auparavant, mais ils sont aussi privés de l’assistance humanitaire dont ils ont besoin« , s’est indigné l’Envoyé spécial de l’ONU.