Négociations post-Brexit: Les intérêts de l’UE doivent être garantis
Le Parlement européen a insisté sur l’impératif de garantir les intérêts de l’Union européenne (UE) lors des négociations sur sa relation future avec le Royaume-Uni, lancés ce lundi à Bruxelles.
« Avec le lancement des négociations aujourd’hui, nous entrons dans une phase cruciale qui donnera le ton des futures relations entre l’UE et le Royaume-Uni« , a déclaré le président du groupe de coordination du Parlement européen sur le Royaume-Uni, David McAllister, dans un communiqué.
Tout en assurant le négociateur européen Michel Barnier et son équipe du « plein soutien » du Parlement européen, M. McAllister a souligné que « l’Union européenne est unie; la confiance et le respect mutuels doivent prévaloir pour garantir le meilleur résultat possible pour les deux parties« .
Il a rappelé à cet égard la dernière résolution des eurodéputés appelant l’UE à « faire tout son possible lors des négociations avec le Royaume-Uni pour garantir les intérêts de l’Union européenne« .
Prenant note du mandat de négociations du Royaume-Uni publié le 27 février, la résolution réitère la détermination des eurodéputés « à établir une relation future avec le Royaume-Uni qui soit aussi étroite que possible, tout en notant que celle-ci devra être différente de celle dont bénéficiait le Royaume-Uni en tant qu’État membre de l’UE« .
« À cette fin, la confiance est essentielle. Il est également crucial que le gouvernement britannique, lors des prochaines négociations, clarifie rapidement son approche de la mise en œuvre de l’accord de retrait, notamment en ce qui concerne le protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord« , a conclu M. McAllister.
Dans leur résolution, les députés européens avaient également appelé à des ‘‘conditions de concurrence équitables‘’ garanties par des engagements solides ainsi qu’à une harmonisation dynamique des règles de l’UE et du Royaume-Uni, rappelle-t-on.
Comme prévu, le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier, a tenu, lundi en début d’après-midi à Bruxelles, une réunion avec son homologue britannique, David Frost, lançant ainsi officiellement les discussions sur le futur partenariat euro-britannique.
Tout en se disant prêt aux négociations avec Londres, M. Barnier avait déjà prévenu que les négociations seront « compliquées » et que l’UE « ne conclura pas d’accord à n’importe quel prix« .
Le calendrier des négociations s’annonce, en effet, très serré alors que la période de transition, durant laquelle le Royaume-Uni qui a quitté l’UE le 31 janvier dernier, doit continuer à se conformer aux règles de l’Union européenne et rester membre de l’union douanière et du marché intérieur, devra se terminer le 31 décembre de cette année.
Lors des négociations, les deux parties seront appelées à s’entendre sur plusieurs dossiers épineux. Outre la conclusion d’un accord commercial, l’UE et le Royaume-Uni devront, de même, parvenir à un nouvel accord de pêche, en particulier sur l’accès aux eaux et la répartition des quotas.
Le domaine sécuritaire sera également au cœur des négociations avec comme objectif de permettre à Bruxelles et Londres de maintenir des relations intenses pour assurer une lutte commune contre le terrorisme, la grande criminalité internationale, les cyberattaques, ou encore les campagnes de désinformation.