Népal: l’alliance de gauche vers une victoire électorale écrasante

L’alliance des anciens rebelles maoïstes et du parti communiste CNP-UML s’acheminait lundi vers une victoire électorale écrasante au Népal, vue comme un tournant de l’instabilité politique.

Les Népalais se sont rendus en deux phases aux urnes pour élire leurs assemblées nationale et provinciales, un scrutin destiné à parachever la transition démocratique dans ce pays pauvre de l’Himalaya depuis la fin d’une sanglante guerre civile il y a une décennie.

Alors que le décompte des voix était toujours en cours lundi, l’alliance de gauche avait déjà remporté 103 sièges au Parlement national, selon des résultats préliminaires, contre 21 pour le Congrès népalais, actuellement au pouvoir.

Ce score était annonciateur d’une large majorité dans cette assemblée aux 275 sièges, dont 110 attribués à la proportionnelle. Les communistes et maoïstes étaient également en tête dans six des sept assemblées provinciales.

Pour le journal Himalayan Times, le mandat populaire donné à la gauche était susceptible de permettre au Népal de « connaître la stabilité politique », après 10 changements de Premier ministre au cours des 11 dernières années.

Ces élections étaient les premières de ce type à se tenir sous l’égide de la Constitution de 2015. Issue de longues années de négociations depuis la fin du conflit en 2006, la charte fondamentale a institué un État démocratique à structure fédérale, en établissant sept provinces.

La nation enclavée a été déchirée entre 1996 et 2006 par une décennie d’insurrection maoïste, qui a coûté la vie à 17.000 personnes et abouti à la chute de la monarchie.

La victoire des maoïstes et des communistes marque le retour sur le devant de la scène de plusieurs figures de la tumultueuse transition démocratique.

Le leader du CPN-UML, K.P. Sharma Oli, sera vraisemblablement le prochain Premier ministre, poste qu’il a déjà occupé en 2015-2016.

Quant au maoïste Pushpa Kamal Dahal – Prachanda (« Le Féroce ») de son nom de guerre -, deux fois Premier ministre (2008-2009 puis 2016-2017), il devrait tenir une place de choix dans le prochain gouvernement.

Les résultats définitifs sont attendus d’ici la fin de la semaine.

AFP

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