Nomination à la Cour suprême : Trump veut agir vite avant les élections
Le président Donald Trump a annoncé qu’il compte nommer une femme « la semaine prochaine » pour occuper le siège à la Cour suprême de la juge Ruth Bader Ginsburg, décédée vendredi, déclenchant ainsi une bataille politique féroce qui pourrait transformer la plus haute juridiction du pays et la campagne électorale de la présidentielle de novembre.
Lors d’un meeting samedi soir à Fayetteville, en Caroline du Nord, le président Trump a déclaré à ses partisans qu’il n’avait pas encore choisi de nominé, mais « ce sera une femme, une femme très talentueuse et très brillante ».
En quittant la Maison Blanche dans la soirée, M. Trump avait déclaré à la presse qu’une annonce pourrait intervenir d’ici une semaine et qu’il préfère un vote au Sénat avant les élections de novembre.
«Nous voulons respecter le processus», a-t-il dit. « Je pense que ça va aller très vite, en fait. »
Selon le Washington Post qui cite des sources informées, lors d’un entretien téléphonique avec le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, M. Trump a évoqué les noms de deux femmes juges : Amy Coney Barrett, 48 ans, de la Cour d’appel des États-Unis pour le 7e circuit, et Barbara Lagoa, 52 ans, du 11e circuit.
Deux autres juges, Amul Thapar, 51 ans, du Kentucky et du 6e circuit, et Allison Jones Rushing, 38 ans, du 4e circuit, figurent aussi dans la short-list des candidats, affirme le journal.
La juge Ginsburg, décédée vendredi des suites d’une longue maladie, était l’une des membres les plus visibles de la Cour suprême des Etats-Unis, où elle a été une voix dominante de l’aile libérale depuis sa nomination par le président Bill Clinton en 1993.
Sa mort laisse la Cour avec huit membres quelques semaines seulement avant le début de son nouveau mandat et soulève la possibilité que l’équilibre des pouvoirs de la plus haute juridiction du pays puisse se déplacer davantage vers la droite.