Nouveau record de surpopulation dans les prisons françaises : une crise persistante

La surpopulation carcérale atteint un nouveau record historique en France, avec 73 699 détenus pour 60 562 places opérationnelles dans les prisons du pays. Ce pic inédit souligne l’échec du gouvernement à résoudre cette crise chronique, malgré les condamnations antérieures de la Cour européenne des droits de l’Homme.

La densité carcérale globale atteint désormais 121,7%, et grimpe à 144,6% dans les maisons d’arrêt les plus touchées par ce surpeuplement endémique. Dans dix établissements, le taux d’occupation dépasse même les 200%, tandis qu’à Majicavo (Mayotte), il frôle les 300%.

Ces chiffres alarmants ont également des conséquences humaines, avec 2 336 détenus contraints de dormir sur un matelas posé à même le sol au 1er juin, soit une augmentation de 1 885 par rapport à l’année précédente.

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La contrôleure des prisons, Dominique Simonnot, a vivement réagi à cette situation, dénonçant « l’inertie coupable » de l’État et appelant à la mise en place d’un mécanisme de régulation carcérale inscrit dans la loi. Cette proposition a également été soutenue par les États généraux de la justice, mais n’a pas été retenue dans le projet de loi actuellement en examen au Parlement.

Malgré les critiques, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a balayé l’idée d’un tel mécanisme, soulignant sa responsabilité politique dans la gestion de la surpopulation carcérale. Il a mis en avant les défis liés à la libération de milliers de détenus pour répondre immédiatement à la crise, préférant souligner le plan de construction de 15 000 places de prison d’ici à 2027.

Cependant, certains amendements ont été proposés lors de l’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale pour introduire un mécanisme de régulation carcérale, ce qui suscite un certain espoir selon Dominique Simonnot.

La question de la surpopulation carcérale en France reste donc une préoccupation majeure, nécessitant une action urgente pour trouver des solutions durables et respectueuses des droits de l’homme. La construction de nouvelles places de prison et la mise en place d’un mécanisme de régulation carcérale apparaissent comme des pistes à explorer pour résoudre cette crise persistante.

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