La nouvelle stratégie de Daech au Maroc ruinée de nouveau par le BCIJ

Encore une fois, le Maroc a échappé d’un doigt à ce que les experts du BCIJ ( Bureau Central des Investigations judiciaires) annoncent comme le plus effrayant attentat terroriste prévu et évité jusqu’ici. Les forces de sécurité, le BCIJ plus exactement, a tout simplement déjoué ce qui aurait pu être l’acte ou les actes les plus meurtriers. N’était la vigilance, proactive et la grande maîtrise de nos services – dont on ne cessera jamais de souligner la perspicacité et la détermination – notre pays aurait été alors confronté à l’une des pires attaques, parce que cette fois-ci elle aurait été exécutée par des femmes camouflées en burqa, déguisées et perdues dans la foule.

Une technique mise en œuvre par les terroristes du groupe Boko Haram qui infiltre et introduit jeunes filles et femmes déguisées au cœur des marchés, des souks et autres places où se rassemblent les foules populaires. Une technique que Daech a initiée à Raqqa, en Syrie, à Mossoul en Irak, en Europe et partout dans le monde, là où il essaime sympathisants ou jeunes, garçons et filles. Le Maroc, Dieu merci, a échappé au viseur des dirigeants de Daech qui ont tout essayé : recrutement « intra muros » , comme aussi de l’extérieur – notamment le tchadien arrêté en juillet à Tanger ou encore des ressortissants  français – , infiltration dans le territoire, agressions verbales et menaces de toutes sortes contre nos institutions, nos dirigeants et notre peuple.

Cette fois-ci, le groupe de l’Etat islamique a renouvelé à la fois ses méthodes et sa technique : mobiliser des femmes, changer de « modus operandi » et surtout ordonner aux exécutrices de ses basses besognes de prendre le temps, de se former aux techniques et à la fabrication des explosifs, enfin de se disséminer sur le territoire en se dissimulant dans leur burka.  Scénario  qui, jusque là, n’était pas prévu tant que ça, qui constituerait également la plus grande et inattendue surprise. Des femmes qui ont lié leur sort et leur vie au mouvement terroriste d’un Daech qui n’en démord pas de porter un coup à la stabilité du Royaume et la sécurité de ses populations.

Qu’il ait mobilisé un groupe de femmes  avec instructions de lancer des actes criminels simultanément – comme à Paris le 13 novembre dernier – ou intermittemment, Daech a changé de tactique à l’égard du Maroc. Il faut prendre en compte désormais ce nouveau mode d’action, comme aussi le discours d’une radicalisation ciblant aujourd’hui une catégorie sociale : les femmes et qui sait, demain les enfants…On a dit que les dix femmes interpellées avaient fait allégeance au fantomatique Abou Bakr al-Baghdadi, autoproclamé « calife » de « l’Etat islamique », l’une d’entre elles étant la sœur d’un membre de l’organisation criminelle, marocain ayant rejoint Daech en Irak et en Syrie…Sa sœur, arrêtée ce lundi 3 octobre, avait pour mission de recruter et de former des « combattantes » radicalisées au Maroc et de se transformer en kamikazes ensuite en se faisant exploser dans la foule et sur des sites sensibles.

Qui a donné les ordres et les instructions à ce groupe de femmes marocaines ? Comment Daech, à présent empêtré dans la bataille de Mossoul que lui livrent la coalition franco-américaine et l’armée irakienne, peut-il encore s’occuper du Maroc à partir de l’Irak ou de Syrie ? En fait, l’interrogatoire et l’enquête menés par le BCIJ nous livrera certainement le secret de groupe de femmes qui n’agit pas spontanément et de son propre chef. Cette fois, la cellule féminine a des accointances directes avec Daech, lequel est installé plus proche de nous, en Libye…Le communiqué publié lundi par le ministère de l’Intérieur ne s’y trompe pas : « Des éléments de cette cellule, nous dit-il,  ont été chargés de recruter des femmes en vue de renforcer les rangs de Daesh sur la scène syro-irakienne, suivant en cela la stratégie de ce groupe visant à élargir le cercle d’embrigadement au sein des différentes couches sociales et catégories d’âge, pour renforcer le prétendu Califat, exploitant pour ce faire la convergence de son projet avec le référentiel idéologique de plusieurs groupes islamistes, qui ont constamment servi d’incubateur pour nombre d’éléments impliqués dans des affaires liées au terrorisme ».

L’une des plus importantes prises réalisées par le BCIJ ? A coup sûr, elle est d’autant plus inhabituelle qu’elle concerne un groupe spécifique, des femmes déterminées dans leur haine, en possession des produits chimiques et des techniques de fabrication qui nous indique que le groupe de l’Etat islamique, dans sa rage de constituer son Internationale terroriste à travers des populations diverses, femmes, enfants et autres cibles fragilisées, n’aura aucune chance face à la cohésion sociale et nationale et, surtout,  face à l’efficacité exemplaire de nos services de sécurité dont il faut louer le courage, le sacrifice et leur attachement au principe de démocratie et de liberté.

 

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