Nucléaire: Téhéran se défait de toute limite « sur le nombre de ses centrifugeuses »
La République iranienne a affirmé qu’elle ne se sentait désormais plus tenue par aucune limite « sur le nombre de ses centrifugeuses », lors de l’annonce dimanche de la « cinquième et dernière phase » de son plan de réduction de ses engagements en matière nucléaire, indique un communiqué officiel.
Cette décision de Téhéran intervient dans un climat de tensions accrues entre Washington et Téhéran après la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe aérienne américaine à Bagdad.
Assurant de la continuité de sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, le communiqué explique qu' »en conséquence » de la décision du gouvernement sur les centrifugeuses, « il n’y a plus aucun obstacle entravant le programme nucléaire de la République islamique d’Iran sur le plan opérationnel », qu’il s’agisse de « la capacité à enrichir [l’uranium], du niveau d’enrichissement [de l’uranium], de la quantité de matériau enrichi, ou de la recherche et développement ».
Téhéran ajoute cependant que « le programme nucléaire de l’Iran continuera désormais uniquement sur la base [des] besoins techniques du pays ».
La République islamique a toujours indiqué avoir besoin d’enrichir l’uranium à hauteur d’environ 5%, pas plus niveau suffisant pour produire le combustible nécessaire à la production d’électricité dans une centrale nucléaire.
Le gouvernement de Téhéran répète en revanche qu’il est prêt à faire machine arrière à tout moment sur ses annonces.
« Si les sanctions [contre l’Iran réimposées et durcies par les Etats-Unis depuis 2018] sont levées et que l’Iran bénéficie des retombées » attendues de l’accord international sur son programme nucléaire conclu en 2015, la République islamique d’Iran est prête à revenir » à l’application pleine et entière de ses engagements, précise le communiqué.