OCI: Nécessité de réfléchir aux approches et stratégies qui stimulent le commerce
La Directrice générale du Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC), Latifa Elbouabdellaoui, a souligné, mardi à Rabat, la nécessité de réfléchir aux approches et stratégies les plus efficaces qui permettront de stimuler les échanges commerciaux entre les États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
S’exprimant à l’ouverture de la 20ème réunion des Conseillers économiques auprès des Ambassades des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) accréditées au Maroc, Mme Elbouabdellaoui a expliqué que « considérant le rôle central du commerce et de l’investissement dans le développement, il est devenu nécessaire de réfléchir aux approches et stratégies les plus efficaces qui permettront de stimuler une augmentation du volume des échanges entre les États membres de l’OCI« .
« La conjoncture difficile que traversent les pays de l’OCI, à cause de l’épidémie du Covid-19, nous a permis de voir l’importance du travail conjoint afin de soutenir la coopération économique et commerciale« , a-t-elle relevé lors de cette rencontre initiée par le CIDC, citant le renforcement des chaînes de valeur et une meilleure fluidité des biens et des services, dans le cadre d’une vision régie par le partage des avantages et la réalisation de l’intégration économique et commerciale entre les États membres de l’organisation, en vue de relever les défis.
« Il faut d’urgence concerter les efforts, afin d’améliorer la situation du commerce entre les pays membres de l’OCI qui n’a pas dépassé, pour l’année 2022, 19% du volume des échanges de ces pays avec l’extérieur« , a noté la directrice générale du CIDC, relevant que cela implique la mise en place de tous les mécanismes et initiatives juridiques contribuant à l’atténuation des obstacles qui entravent le développement du commerce et de l’investissement.
Dans ce sillage, elle a rappelé l’importance de travailler sur l’amélioration des services liés à la facilitation des échanges commerciaux, notamment le transport et la logistique, le développement de corridors de commerce et d’investissement, la numérisation des procédures de commerce extérieur ainsi que le financement du commerce et la garantie des exportations, en mettant l’accent sur les partenariats public-privé.
Par ailleurs, Mme Elbouabdellaoui a fait savoir qu’il est nécessaire de se concentrer sur l’avancement du processus de mise en œuvre du système de préférences commerciales entre les États membres de l’OCI, ainsi que sur la maximisation des bénéfices des zones de libre-échange et des unions douanières situées au sein de l’OCI.
Elle a également appelé à donner la priorité à certains secteurs vitaux qui ont un impact direct sur le développement économique et social, à savoir le secteur de la santé et des produits pharmaceutiques, le secteur des industries agroalimentaires, de la sécurité alimentaire, de l’économie verte et de la transformation numérique.
Tenue annuellement, cette réunion vise à présenter les derniers développements de l’action islamique commune dans le domaine du commerce et de l’investissement afin de recueillir le soutien des pays membres au programme de travail du centre et de consolider une coopération fructueuse entre les États membres.
Ont pris part à cette réunion les responsables chargés des affaires économiques et commerciales au sein des Ambassades des Etats Membres de l’OCI accréditées au Royaume du Maroc ainsi que les représentants du ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l’étranger, du ministère de l’Industrie et du Commerce, du Bureau Régional du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID) à Rabat, de l’Institut de Normalisation et de Métrologie pour les Pays Islamiques (SMIIC), de l’Organisation Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO), de l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif, du Bureau sous-régional de la CEA en Afrique du Nord Rabat, du Secrétariat Général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), de l’Organisation Arabe pour le Développement Industriel et des Mines (OADIM) de même que les organismes marocains tels que l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), PORTNET et la Maison de l’Artisan.
(Avec MAP)