OCP : Mettre en cohérence le triptyque alimentation-eau-énergie
Après avoir passé la décennie précédente à transformer son secteur de la fabrication d’engrais en un leader mondial de l’industrie, le Maroc est désormais confronté à de nouveaux défis causés par la pandémie de Covid-19 et les graves perturbations de la chaîne d’approvisionnement qui ont suivi dans son sillage.
Ces chocs économiques ont provoqué une forte augmentation de la faim dans le monde et une flambée de l’inflation alimentaire mondiale, mettant en lumière le rôle du Maroc pour assurer la sécurité alimentaire internationale et la stabilité des prix alimentaires dont dépend une grande partie de l’économie mondiale.
Alors qu’il cherche à réaliser ces ambitions commerciales et géopolitiques, le Maroc est confronté à des défis environnementaux et économiques de plus en plus redoutables, exacerbés par l’impact débilitant du changement climatique. L’extraction de phosphate et la production d’engrais sont très gourmandes en énergie et en eau, ce qui fait de la production d’engrais le point zéro d’un cercle vicieux dans le lien alimentation-énergie-eau. L’industrie marocaine des phosphates et des engrais consomme environ 7 % de sa production annuelle d’énergie et 1 % de son eau.
Le problème est encore compliqué à cause de l’azote, l’autre élément fertilisant de base dont les plantes ont besoin. Le gaz naturel n’est pas seulement une source d’énergie de fabrication, mais aussi un élément constitutif de la production d’azote. Ce qui signifie que le prix du gaz naturel représente au moins 80 % du coût variable des engrais azotés. Le phosphate diammonique (DAP), le type d’engrais phosphoré le plus populaire dans le monde, est composé de 46 % de phosphore et de 18 % d’azote, produit en provoquant une réaction entre l’acide phosphorique et l’ammoniac, ce dernier étant composé d’azote et d’hydrogène. En novembre 2021, la flambée des prix du gaz naturel a fait grimper le coût de production de l’ammoniac à 1 000 dollars la tonne, contre 110 dollars plus tôt dans l’année. En conséquence, le prix du DAP est passé à son plus haut niveau en 10 ans.
La manière dont le Maroc gère le lien alimentation-eau-énergie dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie et des défis liés au changement climatique pour sa propre sécurité en eau aura un impact à la fois sur son propre développement économique et sur la stabilité de l’approvisionnement alimentaire dans le monde.
La volonté du royaume d’étendre la production d’électricité à partir de ses ressources solaires et éoliennes considérables offre la possibilité de surmonter ces défis et de créer potentiellement un cycle vertueux au sein du lien alimentation-énergie-eau grâce à la production d’hydrogène « vert » qui pourrait être utilisé pour remplacer l’énergie naturelle gaz pour produire de l’ammoniac vert. L’avenir du rôle du Maroc en tant que gardien des chaînes d’approvisionnement alimentaire mondiales dépendra en fin de compte de son succès dans la réalisation de la transition énergétique pour accroître la durabilité de son industrie des engrais.
Des innovations en continu
Le Maroc peut se targuer d’avoir à ses côtés, un fidèle secteur privé prêt à lui emboîter le pas dans toutes ses politiques de développement. Parmi ces entreprises qui sont très actives pour le développement du secteur agricole, nous pouvons citer le groupe OCP. Dans ses innovations, le groupe a mis en place @tmar, une application mobile de Conseil agricole. Facile et intuitif, ce bouquet de services repose sur des concepts et modèles technologiques avancés tels l’intelligence artificielle, l’imagerie satellite et autres qui permettent d’apporter des recommandations sur mesure à chaque agriculteur en fonction de ses besoins.
Le Groupe OCP s’est positionné depuis plus de cent ans comme un acteur incontournable du développement de l’agriculture et la promotion de la sécurité alimentaire. L’action du groupe est renforcé par des initiatives allant de la production d’engrais à l’accompagnement des petits agriculteurs, en passant par la préservation de l’environnement. Sur le continent africain, le Groupe soutient la révolution agricole entamée par plusieurs gouvernements, dans l’optique de faire de l’Agriculture un moteur de développement économique et social.
Au Maroc, le Groupe OCP est un partenaire historique de la filière agricole. Il accompagne le gouvernement à mieux doter les agriculteurs d’outils leur permettant de mieux pratiquer leur activité.
Sur son site, le groupe place l’innovation au cœur de sa stratégie. « Nous sommes constamment à la recherche de nouvelles solutions afin de relever les défis de notre industrie et de l’agriculture mondiale.
Nous encourageons l’innovation à tous les niveaux au sein du Groupe OCP que ce soit à travers des initiatives menées par nos collaborateurs, d’une R&D poussée, d’initiatives de start-ups, de partenariats ou encore dans les domaines de l’éducation et du développement de compétences. Il s’agit là d’une philosophie qui cherche à ouvrir la voie à de nouvelles opportunités et à des initiatives permettant de concrétiser notre vision pour un avenir durable » lit-on sur le site, affirmé, ouvrant la voie à l’émergence de plusieurs initiatives pour soutenir l’agriculture à travers des solutions digitales. Nous pouvons donc citer @tmar, une application mobile de conseil agricole.