OMS : Vers un gel définitif de la contribution américaine ?
Le 14 avril 2020, Donald Trump annonçait le gel de la contribution américaine au budget de l’Organisation Mondiale de la Santé, pour la mauvaise gestion de la pandémie du Covid-19. Un mois plus tard, le président américain adresse un courrier au Dr. Tedros, le patron de l’OMS.
Dans ce courrier daté du 18 mai 2020, Donald Trump énumère tous les points critiques soulevés à l’encontre de l’Organisation, dans une chronologie allant du mois de décembre à ce jour. Il informe alors que son administration a mené une enquête sur l’échec de l’OMS à mener à bien la gestion de la pandémie. Selon ce courrier, l’OMS a ignoré des alertes sur des cas de pneumonie datant du mois de décembre voire même plus tôt, provenant de Wuhan, du journal médical Lancet et de Taiwan.
Il rappelle que le Règlement International Sanitaire, traité signé par les membres de l’Organisation, leur impose de rapporter tout cas d’urgence sanitaire dans les 24h après son apparition, chose que la Chine n’aurait fait que le 31 décembre 2019. Il accuse la Chine de continuer à enfreindre ce traité, en refusant de soumettre des données et des échantillons, et donc de faire de la rétention d’information sur les origines du virus.
Par ailleurs, il souligne que l’OMS aurait fait des déclarations concernant la pandémie, qui étaient fausses ou incohérentes, qui ont induit le monde en erreur, comme l’absence de transmission du virus d’Homme à Homme. Après avoir dévoilé des pressions qui auraient été exercées par Xi Jinping afin que le Covid ne soit pas déclaré comme une urgence, il reproche également à l’OMS d’avoir vanté la transparence de la Chine dans cette affaire, alors que celle-ci a condamné des médecins pour « fake-news », alors qu’ils tentaient d’alerter sur l’apparition de ce virus au début de la crise.
Gestion du SRAS en 2003
Donald Trump dit alors regretter cette situation, d’autant plus que l’OMS avait les capacités de faire bien mieux que des années auparavant, sous la direction de Harlem Brundtland en 2003, cette dernière avait recommandé de ne pas voyager vers et en provenance de l’épicentre de l’épidémie. Elle n’avait pas hésité à critiquer la Chine pour mise en danger de la santé mondiale. « Plusieurs vies auraient pu être sauvées si vous aviez suivi l’exemple du Dr. Brundtland »
Enfin, dans ce long courrier, Trump conclut en rappelant que l’administration a entamé des discussions sur des réformes de l’Organisation, et menace de suspendre définitivement la contribution des États-Unis, si celle-ci ne montre pas d’amélioration dans les 30 jours à venir. « Je ne peux accepter que l’argent du contribuable américain finance une organisation qui ne sert pas leurs intérêts » conclut-il.
<
p style= »text-align: justify; »>Le rôle de l’OMS, accusée d’une potentielle dépendance de la Chine, a été largement remis en question depuis le début de la pandémie. Le Dr Tedros a reproché au président Trump de « politiser » le virus, et de refuser d’endosser la responsabilité quant au bilan des Etats- Unis qui compte plus d’un million de contaminés.