ONCF : Appel d’offres conséquent

Ces dernières années, le Maroc a accompli des projets colossaux, grâce à la politique visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a permis au pays de poser des fondations solides pour bâtir un avenir meilleur. Avec l’avènement du Mondial 2030, le Royaume se positionne à l’échelle internationale en tant qu’acteur important du Soft Power, notamment à travers l’organisation d’événements sportifs d’envergure.

Le Royaume est en plein chantier. Avec l’annonce de l’organisation tripartite de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, d’importants travaux sont prévus pour accueillir les touristes du monde entier lors de cet événement planétaire. Pour désenclaver les zones industrielles, l’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) lance un appel d’offres portant sur l’acquisition de 168 trains, dont 18 à grande vitesse, ainsi que 50 nouvelles rames pour le projet de 5 lignes RER entre Casablanca, Zenata, Mohammedia et Bouskoura. Les multinationales se bousculent donc pour remporter cet appel d’offres. En effet, la phase de soumission des candidatures a commencé le mardi 9 juillet 2024 et le calendrier de livraisons s’étale sur 4 ans, de 2027 à 2030.

Les multinationales qui se livrent une concurrence rude sont nombreuses, telles que le français Alstom, les Espagnols Talgo et Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles, le Sud-Coréen Hyundai Rotem et enfin le Chinois CRCC. Par ailleurs, le groupe Sud-Coréen a signé en juin 2024 un contrat d’exportation de trains à grande vitesse au profit de l’Ouzbékistan. Le mémorandum d’entente dans le domaine des infrastructures entre le Ministère espagnol des Transports, des Mobilités et des Programmes urbains et le Ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau pourrait jouer en faveur des Espagnols.

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Le contrat est estimé à 16 milliards de dirhams, soit 1,6 milliard de dollars. En plus de l’acquisition de trains, le plan d’investissement de l’ONCF comprend aussi un volet maintenance, qui devrait être mené par une coentreprise entre l’ONCF et le constructeur retenu. Il intègre également un projet d’usine de fabrication de matériels et composants ferroviaires, avec pour objectif d’en exporter une partie vers le marché international.

Ainsi avec l’avènement du Mondial 2030, le Maroc entend être au rendez-vous de cet événement international, qui fédérera les peuples autour d’une passion commune pour le football. Grâce à cet investissement de 16 milliards de dirhams, l’ONCF vise à offrir un écosystème industriel ferroviaire marocain qui aura des impacts économiques et sociaux en matière de création d’emplois et de renforcement du tissu industriel national, avec un taux d’intégration local élevé, transformant à terme le Royaume en une plateforme compétitive au niveau continental et mondial.

En conséquence, un écosystème complet va être construit autour de l’industrie ferroviaire, incluant la construction d’une unité industrielle de fabrication et le développement d’un réseau de fournisseurs et de sous-traitants avec une ambition à l’export, similaire aux industries automobile et aéronautique.

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