ONU: Appel à des partenariats pour un « monde de paix et de prospérité »
Il est grand temps de tirer profit des partenariats existants pour favoriser l’émergence d’un “monde de paix et de prospérité” qui protège les populations et la planète.
Tel est l’appel lancé lors du Forum politique annuel de haut niveau sur le développement durable (5-15 juillet) organisé à l’initiative du Conseil économique et social (ECOSOC) sous le thème “reconstruire en mieux après la pandémie de Covid-19, tout en avançant sur la voie d’une mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l’horizon 2030”.
Intervenant à l’ouverture de ce conclave, le président de l’ECOSOC Collen Kelapile a souligné que les effets néfastes de la pandémie du coronavirus ont “servi de révélateur en exposant de nombreux défauts de nos sociétés”, tout en fournissant l’occasion de “rectifier nos modes de vie”.
Il a insisté sur la nécessité d’exploiter les partenariats pour créer un monde de “paix et de prospérité”, protégeant les populations et la planète.
Tout en reconnaissant les effets néfastes de la pandémie sur les sociétés, les personnes et le programme de développement mondial, il a mis l’accent sur l’importance d’améliorer la résilience des systèmes socio-économiques et de santé.
M. Kelapile a, en outre, mis en avant le “plan directeur” existant pour ancrer la reprise, à savoir le programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 objectifs de développement durable (ODD).
Malgré la hausse de l’inflation, les perturbations majeures de la chaîne d’approvisionnement, les incertitudes politiques et l’endettement insoutenable des pays en développement – autant de facteurs qui ont ralenti l’économie mondiale – M. Kelapile a cité les dernières prévisions du rapport World Economic Situation and Prospects, qui tablent sur une croissance mondiale de 3,1%.
“Un bon nombre de pays institutionnalisent les mesures de protection sociale qu’ils ont mises en place pendant la pandémie… et de nombreuses organisations se tournent vers une économie respectueuse de la nature”, a-t-il indiqué.
De son côté, la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a noté “une illustration frappante des revers” causés par la pandémie, les conflits et la triple crise environnementale du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution, qui ont eu un impact sur l’éducation, les soins de santé, l’égalité des sexes et l’économie. Cependant, elle a indiqué qu’ils étaient aussi “porteurs d’espoir”, en attirant l’attention sur les programmes de transferts monétaires, les moratoires sur la dette des entreprises, les plans de résilience nationaux et les plans de relance gouvernementaux, qui ont apporté un “soulagement crucial”.
“Ils signalent l’engagement inébranlable des pays en faveur du développement durable face aux crises actuelles et nouvelles”, a relevé la responsable onusienne. A mi-parcours du calendrier du Programme 2030, elle a évoqué des retards et des transitions nécessaires en matière d’énergies renouvelables, de systèmes alimentaires et de connectivité numérique.
A cette occasion, le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, Liu Zhenmin a présenté le rapport d’étape du Secrétaire général sur les ODD, ainsi qu’un autre rapport sur les scénarios à long terme faisant le point sur les récentes tendances technologiques et politiques ayant une incidence sur les ODD.
Il a souligné que, par rapport au niveau pré-pandémique, 75 à 95 millions de personnes supplémentaires sombreront dans l’extrême pauvreté en 2022.
“On ne soulignera jamais assez le besoin urgent de solidarité internationale et de coopération multilatérale”, a-t-il insisté, en plaidant pour un engagement continu sur la voie de la prospérité, “centrée sur les personnes et la planète, que nous avons définie dans l’Agenda 2030”. “Cela ne peut se faire que si nous agissons tous ensemble”, a-t-il préconisé.
Avec MAP