ONU : Investi d’un second mandat, Antonio Guterres plaide pour un « multilatéralisme revigoré »
Reconduit vendredi par l’Assemblée générale de l’ONU pour un second mandat de cinq ans en tant que Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres a plaidé pour un « multilatéralisme revigoré pour la nouvelle ère » qui s’annonce pour le monde post Covid-19, estimant que l’humanité est aujourd’hui à « une croisée des chemins ».
« Nous sommes à une croisée des chemins, avec des choix conséquents devant nous. Cela peut aller dans les deux sens : une panne ou une percée. Rupture et crise perpétuelle, ou percée menant à un avenir plus vert, plus sûr et meilleur pour tous« , a expliqué le chef de l’ONU devant la presse, peu après avoir été officiellement confirmé par les 193 Etats membres de l’organisation pour un second mandat allant du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2026.
« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour faire avancer les choses. Il y a des raisons d’espérer« , a assuré M. Guterres, 72 ans, qui s’est fait une réputation lors de son premier mandat comme un fervent défenseur du multilatéralisme et de l’action climat.
A cet égard, il a rappelé que la pandémie de Covid-19 a révélé « notre vulnérabilité commune, notre interdépendance et la nécessité absolue d’une action collective« .
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« Notre plus grand défi – et en même temps notre plus grande opportunité – est d’utiliser cette crise comme une chance de changer les choses, de pivoter vers un monde qui tire ses leçons, se relève de manière plus juste, plus verte et plus durable, et va de l’avant avec davantage de coopération internationale efficace pour répondre aux préoccupations mondiales« , a-t-il fait valoir.
Et de préciser que le thème principal de sa vision pour son second mandat de Secrétaire général est « la prévention – la prévention sous tous ses aspects – des conflits, du changement climatique, des pandémies à la pauvreté et aux inégalités ».
« En effet, notre réussite à trouver des solutions à des problèmes interdépendants dépend de notre capacité à anticiper, prévenir et préparer les risques majeurs à venir. Cela signifie plus d’innovation, plus d’inclusion et plus de prévoyance. Cela signifie davantage d’investissements dans les biens publics mondiaux qui nous soutiennent tous« , a fait observer cet ancien Premier ministre du Portugal.
« Tout cela nécessite un multilatéralisme revigoré pour la nouvelle ère, fondé sur des principes d’équité et de solidarité », a-t-il dit.
Premier Ministre du Portugal de 1997 à 2002, Antonio Guterres a été Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de 2005 à 2015, avant de devenir en 2017 le neuvième Secrétaire général de l’ONU.
( Avec MAP )