ONU/Pacte de Marrakech: Coup d’envoi du 1er Forum d’examen des migrations internationales de l’ONU
Le 1er Forum d’examen des migrations internationales de l’ONU a ouvert ses travaux, mardi à New York, avec en toile de fond l’évaluation de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, près de quatre ans après son adoption à Marrakech.
Initié par l’Assemblée générale de l’ONU, ce conclave qui réunit les États membres, des observateurs, des représentants du système onusien en plus des groupes des parties prenantes, vise à examiner les progrès accomplis aux niveaux local, national, régional et mondial dans l’implémentation de ce Pacte et à aborder de nouvelles actions concrètes pour mieux protéger et soutenir plus de 281 millions de migrants dans le monde grâce à des changements de politiques et de pratiques.
Dans un communiqué à cette occasion, le président de l’AG de l’ONU, Abdulla Shahid a indiqué que la migration, si elle est proprement gérée, a le potentiel de stimuler la croissance économique, l’innovation et l’interaction interculturelle positive qui enrichit les sociétés.
De son côté, le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino a relevé, lors de la séance d’ouverture, que l’objectif de ce premier examen mondial du Pacte de Marrakech adoptée en 2018 « est de faire le point sur le chemin parcouru et sur ce qu’il nous reste à faire« .
“Nous avons la responsabilité de faire respecter les droits de l’homme et de protéger les personnes les plus vulnérables. Nous avons la responsabilité de sauver des vies”, a déclaré M. Vitorino, qui est également coordinateur du Réseau des Nations Unies sur la migration, chargé d’assurer un soutien efficace et cohérent à l’échelle du système onusien pour mettre en œuvre le Pacte mondial.
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Cet événement qui se poursuit jusqu’au 20 mai courant sera sanctionné par l’adoption d’une déclaration de progrès négociée au niveau intergouvernemental.
Le Forum connait la participation de la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach en sa qualité de présidente du groupe de travail du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH) sur la migration et vice-président de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI).
Lors de ce conclave, Mme Bouayach, à la tête d’une délégation de haut niveau du CNDH, du RINADH et de la GANHRI, mènera un plaidoyer africain et international en faveur d’une migration sûre et pour la consécration de la protection effective des droits des migrants, indique un communiqué du CNDH.
En vertu d’une résolution adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 16 décembre 2018, les États membres ont convenu d’examiner les progrès réalisés aux niveaux local, national, régional et mondial dans la mise en œuvre du Pacte dans le cadre des Nations Unies grâce à une approche dirigée par les États et avec la participation de toutes les parties prenantes concernées.
Selon la résolution onusienne, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières marque une étape importante dans l’histoire du dialogue mondial et de la coopération internationale concernant les migrations. Il fait fond sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et le Programme d’action d’Addis-Abeba, et tient compte de la Déclaration adoptée en octobre 2013 à l’issue du Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement.
Le document établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant, qui repose sur les engagements convenus par les États membres dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants. Il favorise aussi la coopération internationale en matière de migration entre tous les acteurs compétents, sachant qu’aucun État ne peut gérer seul la question des migrations, et respecte la souveraineté des États et les obligations que leur fait le droit international.
Avec MAP