ActualitésSahara Marocain

ONU/ Sahara : vers une résolution du conflit sous souveraineté marocaine

Lors d’une réunion à huis clos tenue le lundi 14 avril au Conseil de sécurité des Nations unies, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a livré un plaidoyer appuyé en faveur d’un regain diplomatique en vue de clore, de manière définitive, un conflit qui s’enlise depuis plusieurs décennies. Le diplomate onusien a insisté sur l’urgence de capitaliser sur la conjoncture actuelle, qu’il qualifie d’« élan inédit », pour poser les jalons d’une désescalade régionale et d’une relance crédible du processus politique.

Devant les membres du Conseil, Staffan de Mistura a souligné que les trois prochains mois représentent une « fenêtre stratégique » propice à la construction d’une feuille de route renouvelée vers un règlement politique du conflit. Cette séquence diplomatique intervient dans un climat de réalignement progressif des positions internationales autour de la solution d’autonomie proposée par le Royaume du Maroc en 2007. Ce plan, régulièrement salué comme « sérieux, crédible et réaliste » par une majorité d’États membres, gagne en adhésion sur la scène multilatérale.

Parmi les catalyseurs de cette dynamique figure le soutien constant des États-Unis à la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Initiée par l’administration Trump en 2020, cette reconnaissance a été clairement réaffirmée récemment par le secrétaire d’État Marco Rubio lors de la visite à Washington du ministre des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita. Le haut responsable américain a réitéré l’attachement de Washington à une solution fondée sur l’autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale du Maroc.

Lire aussi : Sahara marocain : L’Afrique de la souveraineté dit non aux impostures

Interrogé lundi soir sur Med1TV, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, M. Omar Hilale, a livré un message sans équivoque : « Les États-Unis sont déterminés à clore le dossier du Sahara, et nous espérons célébrer la fin heureuse de ce conflit une fois pour toutes lors du 50e anniversaire de la Marche verte ». Un signal fort qui, aux yeux des observateurs, vient consacrer un basculement définitif de l’équilibre diplomatique en faveur du Maroc.

La France dans une posture clarifiée malgré les turbulences

Staffan de Mistura a également évoqué les efforts diplomatiques récents de la France pour apaiser les tensions dans la région. La visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à Alger, visait à réduire les crispations nées des propos d’Emmanuel Macron, qui avait publiquement qualifié l’option d’autonomie marocaine de « solution pragmatique et stabilisatrice ». Si cette démarche d’apaisement a suscité des réactions contrastées du côté algérien, elle confirme néanmoins le soutien structurel de Paris à la vision marocaine d’un règlement durable.

Un autre moment fort de cette session à huis clos a été l’intervention d’Alexander Ivanko, chef de la MINURSO, qui a dressé un constat implacable de la situation militaire sur le terrain. S’opposant frontalement au narratif de « guerre de libération » brandi par le Polisario et relayé par Alger, Ivanko a affirmé que les séparatistes ne sont pas en capacité « de causer des dommages significatifs aux Forces Armées Royales du Maroc, ni de modifier le statu quo par des moyens militaires ».

Plus encore, il a fustigé le refus persistant du Polisario de coopérer avec les instances onusiennes, en contraste avec l’attitude du Maroc, qualifiée de « coopérative et mesurée », malgré les moyens militaires dont dispose le Royaume. « La MINURSO bénéficie d’une étroite collaboration de la part des FAR », a-t-il souligné, tout en déplorant l’impossibilité pour le commandant de la force de rencontrer ses homologues du Polisario à Rabouni, en territoire algérien.

Vers une reconnaissance implicite du changement de paradigme

À la lumière de ces constats, plusieurs diplomates s’accordent à dire que l’Organisation des Nations unies, par la voix de Staffan de Mistura, laisse entrevoir une évolution dans sa lecture du dossier. Si le statut de territoire non autonome reste encore l’expression officielle de l’ONU, les récentes prises de position et les faits rapportés tendent à indiquer une convergence vers une solution conforme à la souveraineté marocaine, en phase avec les résolutions du Conseil de sécurité prônant une issue politique, réaliste et durable.

Cette réunion du Conseil de sécurité s’inscrit ainsi dans une séquence historique marquée par la consolidation des acquis diplomatiques du Maroc, portés par une vision claire, une diplomatie proactive et un consensus international de plus en plus large autour du plan d’autonomie. Alors que le 50e anniversaire de la Marche verte approche, les signaux convergent vers une possible résolution du conflit sur la base de la souveraineté nationale du Royaume.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page