Ottawa dit pouvoir rattraper le retard de traitement des demandes d’asile
Les changements apportés au système de protection des réfugiés devront permettre le traitement du nombre croissant de demandes d’asile dans les meilleurs délais, a affirmé le ministre fédéral de l’Immigration Ahmed Hussen.
Un peu plus de 64.000 demandes d’asile, dont près de 35.000 concernent des immigrants irréguliers, attendent actuellement une décision de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR). Le délai d’attente pour que la cause d’un demandeur d’asile soit entendue atteint actuellement près de deux ans.
« Nous avons nommé de très nombreux commissaires afin d’être en mesure de tenir des audiences dans des villes comme Calgary et Vancouver. Nous avons investi de nouveau dans la CISR pour embaucher du personnel supplémentaire dans le but d’implanter des innovations qui vont accélérer le processus sans compromettre la rigueur de la procédure », a expliqué vendredi à Calgary le ministre Hussen.
Le ministre souligne que les recommandations formulées dans le rapport définitif de l’examen indépendant de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada « vont nous permettre d’avancer ».
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Le rapport, qui avait mis en évidence des problèmes persistants et systémiques et un historique d’échecs à gérer les périodes de pointe de demandes d’asile et à rattraper les retards dans le traitement des demandes, recommande le changement du mode de fonctionnement de la commission, notamment en la plaçant sous l’autorité du ministre de l’Immigration. Cette recommandation a suscité une vive opposition de la part de certains qui préféreraient que la commission demeure indépendante.
Ahmed Hussen n’a pas précisé quand ces changements pourraient être implantés et a laissé entendre qu’il veut prendre connaissance de ce que la commission a elle-même à proposer.
En fin d’année, la commission a annoncé la création d’une « équipe spéciale responsable de la réduction du nombre de demandes d’asile peu complexes ». Un nouveau conseil de gestion des demandes d’asile a également été mis en place afin d’améliorer la coordination entre les ministères afin d’accélérer le traitement.
« La CISR a déjà mis en place ses propres mécanismes d’amélioration internes qui ont entraîné une augmentation de 50% du nombre de cas qu’elle est en mesure de régler », a déclaré le ministre.