Ouverture du premier « vaccidrive » de France près de Montpellier
Le premier « vaccidrive » de France, pour se faire vacciner contre le Covid-19 sur rendez-vous tout en restant dans sa voiture, a ouvert mardi à Saint-Jean-de-Védas, dans la périphérie de Montpellier, avec un objectif de 100 doses de par jour.
« L’essentiel, c’est d’être vacciné, si c’est dans la voiture c’est cool », témoigne Jean-Michel Sabatier, 67 ans, l’un des premiers vaccinés du « drive » qui n’était pas parvenu à s’inscrire dans d’autres centres plus proches de son domicile d’Agde (Hérault).
Françoise Murat, 59 ans, venue recevoir sa première injection se dit elle rassurée car le drive est « rapide et on n’attend pas dans des salles » en étant « enfermé » avec d’autres personnes.
« Tout est identique d’un point de vue médical mais le contexte est plus apaisant » car « vous restez dans un environnement connu », confirme le docteur Lucas Rondepierre, médecin généraliste qui assure avec d’autres soignants libéraux l’accueil et la vaccination sur le site.
« L’initiative vient de la clinique Saint-Jean qui a proposé à la préfecture et à l’Agence régionale de santé (ARS) il y a quelques semaines ce projet », explique à l’AFP Alexandre Pascal, délégué départemental de l’ARS Occitanie.
« L’idée c’est d’offrir un moyen supplémentaire de se faire vacciner », dit-il, soulignant que le « drive » dont la dotation sera « modeste » à ses débuts – 200 doses par semaine -, jouxte un centre de vaccination grand public « classique » à la clinique.
La configuration des lieux « se prête à cette expérimentation », explique à l’AFP Lamine Gharbi, président de la fédération de l’Hospitalisation privée et du groupe Cap Santé, auquel la clinique Saint-Jean est rattachée.
L’établissement a en effet déménagé en 2020 de son ancien site du centre de Montpellier pour s’installer dans des locaux équipés de parkings, situés le long de l’autoroute A9.
« Aujourd’hui, on voit apparaître des infections nosocomiales Covid donc le fait de laisser nos concitoyens en marge de l’établissement devrait rassurer », ajoute M. Gharbi qui « espère arriver à 100 doses par jour » dans ce nouveau dispositif.
Sur le plan pratique, les candidats à la vaccination arrivent dans l’espace du parking dédié et suivent les mêmes étapes que dans un centre conventionnel: vérification de l’inscription, questionnaire médical, si besoin consultation médicale, vaccination effectués par des médecins et infirmiers libéraux rémunérés à la vacation puis temps de surveillance.
« La vraie grosse différence c’est que les personnes font tout ceci dans leur véhicule », relève M. Pascal.
Les personnes éligibles à cette vaccination sont les mêmes que dans les centres grand public: les 55 ans et plus sans comorbidités et les personnes à haut risque vital (transplantées, dialysées ou sous chimiothérapie notamment).
Des « vaccidrive » ont déjà été mis en place aux États-Unis ou encore en Italie dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus.
( Avec AFP )