Pacte mondial pour la migration : La déclaration de Omar Hilale
Lors de la clôture des négociations sur le Pacte Mondial pour des Migrations Sûres, Ordonnées et Régulières qui a eu lieu, vendredi, à New York, S.E. M. Omar Hilale, Ambassadeur, Représentant permanent du Royaume du Maroc a fait une déclaration dont voici le texte intégral :
New York, le 13 juillet 2018
Messieurs les co-facilitateurs,
Madame la Vice-Secrétaire Générale,
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général,
Excellences, Chers collègues,
Aujourd’hui est une journée historique pour les Nations Unies. Ce jour où nous endossons le tout premier document des Nations Unies traitant de la question de la migration dans tous ses aspects, restera gravé, non seulement dans les annales de l’ONU, mais également et surtout, dans les mémoires des 244 millions de migrants partout dans le monde.
Le Maroc se félicite et se réjouit du consensus que nous avons pu construire autour de ce Pacte. Aujourd’hui, nous avons démontré au monde entier que les Nations Unies sont capables de se mettre d’accord sur un sujet qui a toujours fait l’objet de profondes divergences. Nous avons prouvé qu’avec la volonté politique et l’ouverture d’esprit, le multilatéralisme peut résoudre les problèmes les plus délicats.
Le Maroc tient à vous remercier toutes et tous pour votre engagement et vos efforts, qui ont permis d’atteindre ce résultat. Les remerciements les plus chaleureux vont à nos co-facilitateurs, les Ambassadeurs Juan José Gomez Camacho et Jürg Lauber, et leurs équipes respectives. Vous avez été la clef de voute de ce processus. Vous avez pu, grâce à votre expertise et votre sagesse, gérer avec doigté ce processus et dégager un consensus, qui paraissait quasiment irréalisable, il y a juste quelques années.
Excellences, Chers collègues,
Maintenant que nous avons achevé ce processus, nous devons nous tourner vers l’avenir pour consolider cet acquis. Pour ce faire, 3 ‘P’ s’imposent : préservation, promotion et préparation :
* Tout d’abord, nous devons préserver le texte du Pacte jusqu’à son adoption en décembre prochain, à Marrakech. Aujourd’hui, nous avons scellé le texte du Pacte et nous devons, à tout prix, le garder tel qu’il est. Le Pacte ne devra pas être victime des divergences, ni des problèmes politiques internes au niveau national.
* Deuxièmement, nous sommes tous appelés à promouvoir ce Pacte dans nos pays respectifs. Il est de notre devoir collectif et individuel de garantir la pleine adhésion de nos autorités nationales et de tous les acteurs concernés, notamment la société civile et les migrants eux-mêmes.
* Enfin, nous devons nous préparer pour le lendemain de l’adoption du Pacte. Il n’y a pas de temps à perdre. Nous devons commencer à réfléchir sur les voies et moyens de mettre en œuvre, de manière efficace, les dispositions du Pacte. A cet effet, nous nous félicitons de la nouvelle architecture du système onusien pour gérer la migration, qui nous a été présentée par la Vice-Secrétaire Générale, Mme Amina Mohamed. Pour leur part, nos Etats, ainsi que les autres acteurs, doivent accorder leurs violons et prendre les mesures nécessaires pour que la mise en œuvre du Pacte commence juste après l’adoption du Pacte. Marrakech n’a jamais été une fin en soit. Bien au contraire, elle sera le début d’un processus qui permettra à la migration de devenir plus sûre, plus ordonnée et plus régulière.
Excellences, Chers collègue,
Le Maroc se prépare, pour sa part, à vous accueillir toutes et tous à Marrakech, en décembre prochain. Toutes les dispositions seront prises pour que vous vous sentiez chez vous au Maroc. Les autorités marocaines travaillent d’arrache-pied, en étroite collaboration avec le Bureau de Mme Arbour, pour veiller à ce que la Conférence soit une réussite au niveau organisationnel, afin de compléter le succès que nous avons atteint aujourd’hui. Je peux vous assurer que toutes les mesures nécessaires seront prises pour que votre séjour à Marrakech se passe dans les meilleurs conditions.
Je vous remercie pour votre attention.