« Green Crossroads »: le Maroc sur la voie de l’Economie verte
Accélérer la transition du Maroc vers une économie verte et inclusive, telle la vocation de la 1ère édition des journées « Green Crossroads » du Programme Partenariat d’Action en faveur de l’Économie Verte (PAGE).Un événement de haut niveau qui se tient, cette année du 22 au 24 novembre 2022, à l’hôtel de la Tour Hassan à Rabat. L’occasion pour les différentes parties prenantes d’examiner de très près les réalisations du Maroc en matière d’économie verte.
Le Maroc s’est engagé depuis bien des années dans une trajectoire de croissance plus verte et plus inclusive. D’où l’intérêt particulier porté à l’économie verte, chantier majeur du nouveau modèle de développement.
C’est dans cette optique d’ailleurs que le royaume a rejoint le programme PAGE (Partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte) en 2022. Un programme qui est passé d’un petit effort coordonné impliquant cinq agences des Nations unies à un partenariat en plein essor qui se veut un catalyseur de projets et d’idées dont l’objectif est d’accélérer la transition du Maroc vers une économie verte.
Dans ce sens, les cinq agences de l’ONU, à savoir l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR), ont organisé, en partenariat avec le Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, la 1ère édition des journées (Green Crossroads) du Programme
(PAGE).
Ayant pour thème « Economie verte au Maroc : Enjeux et Opportunités », ce conclave a réuni une panoplie de partenaires techniques et financiers internationaux ainsi que des partenaires nationaux dont des membres du comité de pilotage du PAGE au Maroc. Outre les acteurs de l’économie verte des domaines institutionnels, du secteur privé et de la société civile.
Ils se sont tous réunis autour de la même table pour débattre de la transition écologique et énergétique du Maroc et des progrès réalisés jusqu’ici en matière d’économie verte.
A cet égard, Said Mouline , Directeur Général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), s’est félicité des performances enregistrées par le royaume notamment dans la lutte contre les changements climatiques. Signalant par la même occasion, la nécessité de mobiliser toutes les forces pour réussir la transition du Maroc vers des énergies plus propres.
« La Cop 27 tenue récemment à Sharm-el-Sheik a bien démontré que le Maroc reste classé parmi les pays leaders dans la lutte contre les changements climatiques. » Et de poursuivre, » Nous avons aujourd’hui tous les paramètres nécessaires pour que l’économie verte joue pleinement son rôle dans notre pays. Et ce, afin d’accompagner les jeunes et les emplois dans ce domaine. Sachant que tous les secteurs sont aujourd’hui concernés par cette transition. L’économie d’eau, celle des énergies, la gestion des déchets, l’économie circulaire ou encore la mobilité et le bâtiment durables, tous ces secteurs s’inscrivent dans l’économie verte. Les partenaires et parties prenantes présents ici sont tous conscients de l’importance de la transition vers des énergies plus propres qui vont réduire la dépendance énergétique et créer de nouveaux emplois. », a-t-il déclaré.
Ce conclave a permis, par ailleurs, de créer un environnement d’échanges et de débats autour de la situation environnementale du pays.
En effet, les organisateurs ont saisi cette occasion pour présenter aux participants un rapport, résultant d’une étude réalisée par les agences du programme « Page », qui élabore un diagnostic global des secteurs et thématiques prioritaires, notamment celles relatives à la problématique de l’eau et des énergies. Dans ce sens, le rapport a mis en lumière les axes d’amélioration ainsi que les avancées du royaume, en matière de politiques macroéconomiques et sectorielles.
A cet égard, Ali Benrayen, Coordonnateur National du Partenariat pour l’Action en faveur de l’Economie Verte au Maroc (PAGE) – ONUDI, a mis l’accent sur l’importance de ce conclave considéré comme un point focal national dont la vocation est d’identifier les principaux facteurs de blocage afin de pouvoir formaliser, de manière concertée, un ensemble d’actions prioritaires à mener pour garantir l’économie verte et inclusive au Maroc.
« Ce partenariat développe des actions concrètes pour accompagner le Maroc vers une transition plus verte et inclusive. Nous développons, à cet égard, des actions et on identifie des secteurs où on peut avoir un impact. Dans ce sens, nos actions ambitionnent de renforcer les capacités, apporter de l’aide nécessaire aux politiques publiques, développer des connaissances à travers des études et des analyses ou encore mobiliser le financement. Nous sommes d’ailleurs réunis aujourd’hui dans le fameux carrefour vert, pour présenter notre étude portant sur l’état des lieux de l’économie verte au Maroc. On a ,dans ce sens, rassemblé un très grand nombre de parties nationales qui vont guider nos travaux pour que nous soyons aptes à mieux cadrer nos activités au Maroc. », a-t-il expliqué. Et d’ajouter, » On a identifié 5 secteurs d’intervention prioritaires qui peuvent être extrêmement collaboratifs. On est là justement pour mettre le maximum d’acteurs ensemble autour de la même table afin de faire des concertations, d’entendre les recommandations clés ce qui nous permettra de développer des actions concrètes que l’on pourra financer à travers le programme. », a-t-il déclaré.
Cet événement, s’étalant sur 3 jours, a permis également de recueillir les suggestions et les recommandations des acteurs et participants qui se sont prononcés sur les résultats dévoilés par l’étude tout en pointant du doigt les failles à combler et les défis à relever. L’objectif étant de favoriser les synergies et de mobiliser toutes les forces pour accélérer la transition du Maroc vers une économie verte et inclusive.