Pandémie: Le Maroc pour une réponse à grande échelle, multilatérale et multidimensionnelle
L’ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a souligné vendredi l’attachement du Royaume à une réponse à grande échelle, multilatérale et multidimensionnelle pour faire face aux effets de la pandémie du nouveau coronavirus Covid-19 dans le monde.
« Cette pandémie, porteuse de défis humanitaires, sociaux et économiques, ne peut être résolue que par des réponses à grande échelle, multilatérales et multidimensionnelles », a affirmé M. Zniber dans une allocution prononcée au nom du Maroc lors d’une réunion virtuelle spéciale du Conseil général de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), consacrée à l’impact de Covid-19 sur le commerce mondial.
Il a indiqué, dans ce sens, que l’attachement du Maroc au multilatéralisme dans la lutte contre cette pandémie se matérialise par le soutien aux plans et initiatives du Secrétaire Général des Nations Unies, ainsi qu’à d’autres initiatives auxquelles le Maroc contribue activement, citant, entre autres, l’Initiative du Groupe ministériel de coordination sur Covid-19, qui comprend 13 pays sur quatre continents, la Déclaration commune de l’Alliance pour le multilatéralisme et le « Groupe de soutien à la riposte mondiale aux maladies infectieuses ».
En outre, de par ses racines africaines, le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, a lancé une initiative visant à créer un cadre opérationnel pour la lutte contre la pandémie au niveau de l’Afrique. « Il s’agit d’une initiative pragmatique et orientée vers l’action, dédiée au partage d’expériences et de meilleures pratiques pour faire face à l’impact sanitaire, économique et social de la pandémie », a souligné M. Zniber, relevant que le Maroc fait déjà des efforts considérables dans ce sens en canalisant son soutien et son aide matérielle aux pays frères et amis à l’échelle continentale.
Il a fait remarquer, par ailleurs, que, sous l’impulsion de SM le Roi, la réponse apportée par le Royaume dans la lutte contre le nouveau coronavirus est multiforme à l’image du caractère multidimensionnel de cette crise et de ses impacts.
Cette grande mobilisation dans la lutte contre le COVID-19 au Maroc est illustrée par la création du Fonds spécial de solidarité nationale et par de nombreuses mesures appropriées, décidées par un comité de veille gouvernemental composé de tous les départements concernés, a rappelé M. Zniber.
L’approche adoptée par le Royaume comprend plus de 300 mesures, et est basée sur cinq principes, en l’occurrence la solidarité, l’anticipation, la prévention et une approche holistique et priorisant les citoyens, en particulier les plus vulnérables, a-t-il dit, affirmant que cette action se caractérise surtout par l’amélioration du système de santé, l’atténuation de l’impact socio-économique, la canalisation des ressources financières nationales vers le Fonds spécial Covid-19 et la mobilisation de l’industrie nationale pour produire des équipements de protection pour les individus, comme des masques et des respirateurs artificiels.
De même, les différentes forces motrices de la société civile ont contribué sous différentes formes, notamment par l’analyse et la réflexion, à atténuer l’impact social et économique de la crise COVID-19, et à envisager l’avenir à court et moyen termes, a fait observer l’ambassadeur.
Il a relevé, par ailleurs, que dans une telle circonstance, « il nous semble essentiel de soutenir, sans détour, le leadership et le rôle central de l’OMC, dans la gestion du volet commercial et économique de la pandémie, en ces temps difficiles », notant que le protectionnisme et les mesures commerciales restrictives entravent le développement du commerce international et nuisent à la sécurité et à la prospérité des nations.
Selon M. Zniber, les pays en développement et les pays les moins développés (PMA) pâtissent de la forte baisse des prix des produits de base, ce qui fait baisser leurs revenus et exerce une forte pression sur leurs budgets.
Des mesures financières, a-t-il enchainé, devraient donc être prises par les autorités financières internationales et les grandes puissances pour alléger la dette et faciliter l’accès aux crédits à des taux acceptables pour combler le déficit budgétaire.
Par conséquent, la coopération internationale devrait faciliter le commerce juste et équitable des produits de santé, y compris les médicaments, les vaccins et les équipements médicaux, a-t-il ajouté.